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Que pensent les femmes du soutien-gorge ?

Publié le par Véronique Bertrand

Avec le confinement, s’est développé la tendance ‘No Bra’. Deux mois après, qu’en est-il ? Le pôle ‘genre, sexualités et santé sexuelle’ de l’Ifop* a enquêté. Voici les résultats.

Avant le confinement, seules 4 % des jeunes filles de moins de 25 ans ne portaient pas de soutien-gorge. Depuis, le pourcentage est passé à 18 %. Et elles ne sont pas les seules. Au total, 44 % de l’ensemble des Françaises disent être déjà sorties sans soutien-gorge. Cela dépend beaucoup de la taille de la poitrine des femmes. Celles qui ont un bonnet A le font plus facilement, notamment à la plage. Sinon, cela leur arrive également dans un jardin public, dans les transports en commun ou dans un établissement scolaire.

Les raisons d’opter pour le ‘No Bra’

Les femmes qui ont rangé leur soutien-gorge au placard l’on fait principalement pour plus de confort. C’est ce que disent 53 % d’entre elles. Ensuite, 24 % le font pour des raisons sanitaires, le soutien-gorge pouvant avoir un impact négatif sur les seins. Cependant, les plus jeunes le font pour lutter contre la sexualisation des seins féminins. En même temps, les jeunes de moins de 25 ans qui sont réservées par rapport au ‘No Bra’ l’expliquent  par la crainte d’exposer leurs tétons et par celles d’être victimes d’agressions physique ou sexuelle pour 57 % d’entre elles. D’ailleurs, pour 20 % des Français, le fait qu’une femme laisse apparaître ses tétons sous un haut devrait être, pour son agresseur, une circonstance atténuante !

La poitrine : une raison d’être harcelée

Les seins des femmes, et notamment ceux des moins de 25 ans, ont déjà fait l’objet de regards concupiscents, de remarques gênantes, voire d’attouchement sans consentement. Afin que la poitrine des femmes ne soit plus un objet de désir exposant à un risque d’agression sexuelle, 58 % des femmes souhaiteraient une évolution de la législation, et 50 % voudraient une loi interdisant aux réseaux sociaux de censurer les photos laissant apparaître les tétons des femmes alors qu’ils ne censurent pas ceux des hommes.

* Etude Ifop pour Xcams réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 9 au 12 juin 2020 auprès d’un échantillon de 3 018 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.