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Que faire si mon enfant souffre de phobie scolaire ?

Publié le par Alexandra Bresson

Que ce soit en école, au collège ou au lycée, certains enfants peuvent souffrir de phobie scolaire. Un phénomène encore tabou et difficile à chiffrer, selon le président de l'association "Phobie scolaire" qui explique la démarche à suivre.

La phobie scolaire correspond à la situation de jeunes qui n’arrivent pas à aller à l’école pour des raisons irrationnelles., il s'agit d'un « symptôme correspondant à des causes extrêmement diverses. Pour clarifier, il ne s’agit pas d’un manque d’intérêt pour l’école, et pour indiquer la cause (des anxiétés), le terme de « refus scolaire anxieux » est souvent utilisé. » A l'occasion de la rentrée Luc Mathis, président de l'association "Phobie scolaire", pour en savoir plus sur ce phénomène difficile à diagnostiquer et donc à chiffrer en France. Lui-même a une fille qui en a souffert mais aujourd'hui, « ça va mieux », affirme-t-il.

Le président de l'association explique en premier lieu que la phobie scolaire se manifeste pratiquement toujours de la même manière, mais que les causes peuvent être très variées. « Ça commence avec des maux de ventre, des vertiges, des envies de vomir, et au final un blocage complet par rapport à l'idée d'aller à l'école. C'est une sorte de liquéfaction », explique-t-il. Selon lui, « 15 à 20% des gamins sont à un moment affectés par des situations de ce type-là. » Une fois le mot posé sur le problème, comment faut-il réagir ? Selon la feuille de route de l'association, il ne faut en aucun cas forcer l'enfant, et même ne pas hésiter à le retirer de l'école, même si ce geste n'est pas évident.

Trouver et traiter les raisons de ce malaise

Harcèlement, dyslexie... le plus important est d'en comprendre les raisons, et pour cela l'aide d'un psychologue est essentielle. Mais si le problème est pris au sérieux, il demeure néanmoins tabou. « Quand on va voir un proviseur de collège ou de lycée, il n'a pas trop envie qu'on fasse une conférence sur le sujet parce qu'il a peur que ça fasse tache d'huile. Ça touche à peu près tous les âges, et même post-bac. Mais il y a un pic autour de l'adolescence », ajoute Luc Mathis. En l'absence d'une prise en charge spécifique, ce dernier plaide pour une « démarche de bienveillance » et, plus concrètement, pour des classes de petite taille dans lesquelles « il n'y a pas du tout de pression du résultat. »

Outre des mesures envers l'enfant, les parents ne doivent pas hésiter à demander de l'aide. Car comme l'indique Luc Mathis, il n'est pas rare que ces derniers soient confrontés à un sentiment d'isolement. « Et cet isolement crée du stress supplémentaire. L'enjeu, c'est d'enlever au moins le stress des parents », conclut-il.

 

 

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