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« Sharenting » : en quoi est-il dangereux de publier des photos de nos enfants sur les réseaux pendant les vacances ?

Publié le par Guillaume Botton

Pour alerter les parents sur les dangers du « sharenting », soit le fait de partager des photos et des vidéos d’enfants sur les réseaux sociaux, l’association l’Enfant bleu a lancé une vaste campagne de sensibilisation.

« 50 % des photos publiées sur les forums pédopornographiques sont des clichés pris par les parents et partagés publiquement sur leurs réseaux sociaux », rappelle Laura Morin, directrice nationale de l’Enfant bleu, une association de lutte contre l’enfance maltraitée. Un chiffre glaçant qui a poussé cette association à lancer une vaste campagne de sensibilisation aux risques du « sharenting », un anglicisme qui est une contraction des mots « share » (partager) et « parenting » (parentalité).

Un livre pour enfants distribué dans l’espace public

Cette campagne prend la forme d’un petit livre distribué dans les lieux incontournables en période de vacances d’été (les gares, les supermarchés les plages…), mais aussi sur les réseaux sociaux, baptisé « La Folle Aventure du doudou d’Emma ».

Un ouvrage pour enfants qui raconte l’histoire d’un ourson photographié en permanence et qui finit par tomber dans les mains d’adultes mal intentionnés, collectionneurs de doudous. À la fin du livre, il est demandé aux parents de remplacer la tête de l’ourson par celui de leur enfant.

« Ce sont de grands classiques de photos qui circulent »

La campagne de prévention s’inscrit dans une période sensible : les vacances d’été. En effet, les grandes vacances sont un moment propice pour les parents pour poster des photos de leur famille, et particulièrement de leurs enfants, très souvent à la plage ou au bord de la piscine. « La plage, ce sont des moments chaleureux, conviviaux. Les parents adorent prendre des photos à ce moment-là. Sauf que les petits garçons en maillot de bain, comme les bébés dénudés ou les jeunes filles en tenue de gymnastique, ce sont de grands classiques de photos qui circulent », déclare au Parisien, dans son édition du 13 juillet, Laura Morin.

La directrice révèle un autre chiffre, qui nous remémore que les gens avec qui nous sommes connectés sur les réseaux ne nous veulent pas forcément que du bien, loin de là : « D’après une étude menée sur le sujet par l’agence britannique Opinium, 61 % des personnes interrogées reconnaissent que leurs amis des réseaux sociaux ne sont pas de vrais amis ».

Une loi bientôt adoptée

Outre cette campagne de sensibilisation, la loi va également évoluer. En janvier 2023, le député Renaissance Bruno Studer a déposé une proposition de loi visant à « garantir le respect du droit à l’image des enfants ». La notion de vie privée doit être introduite dans la définition de l’autorité parentale et la loi donnera la possibilité à un juge de confier l’exercice du droit à l’image de l’enfant à un tiers, en cas d’atteinte à la dignité. Adoptée à l’unanimité en mars à l’Assemblée nationale, puis au Sénat, elle doit repasser en nouvelle lecture à partir de septembre.

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il y a 3 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
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il y a 20 jours
Ce n'est pas tant l'écran le problème, mais l'absence d'autres stimulations bonnes pour le développement de l'enfant et une interdiction aussi simplis...
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