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Protections périodiques : certaines seraient dangereuses pour la santé, selon 60 millions de consommateurs

Publié le par Estelle Hersaint

Tampons, serviettes, protège-slips… Dans sa nouvelle enquête publiée jeudi 28 septembre 2023, l’association “60 millions de consommateurs” montre que les protections périodiques contiennent encore et toujours des substances toxiques. Le détail

Glyphosate, phtalates, formaldéhyde ou dioxines… Si l’offre de protections périodiques se diversifie, il y a des choses qui ne changent pas : la présence de substances toxiques. Habituée de l’exercice, l’association “60 millions de consommateurs” nous éclaire une nouvelle fois avec un essai comparatif plus qu’inquiétant.

L’association, en partenariat avec l’Agence de la transition écologique (Ademe), a ainsi testé 24 marques de serviettes hygiéniques, protège-slips et tampons de marques très connues et de marques de distributeur comme Always, JHO, Nana, Saforelle, Tampax, Auchan ou Carrefour. Parmi ces produits, elle a recherché au moins neuf substances présentant un risque cancérogène, mutagène, reprotoxique ou perturbateur endocrinien. Des contaminants présents dans le coton produit (pesticides, résidus de glyphosate…), introduits lors de la fabrication (chlore lors du blanchiment, triclosan utilisé comme antibactérien et antifongique, formaldéhyde dans la colle…) ou lors du stockage (dioxines, furanes).

Sans grande surprise, 70 % des produits testés étaient contaminés par une ou plusieurs de ces substances toxiques. Si « la plupart des marques ont souligné que leur présence n’était pas préoccupante », selon l’association, les connaissances actuelles demeurent « très lacunaires lorsqu’il est question d’exposition par les muqueuses ».

Label bio = zéro risque ?

Alors que les marques les plus connues « multiplient les allégations sans chlore, sans parfum, sans allergènes… Et les logos écologiques », 60 millions de consommateurs note aussi que « certains produits labellisés Oeko-Tex, FSC Mixte, Gots/Icea ou Nordic Swan Ecolabel portaient aussi des traces de contaminants : des AOX (Nana, Love & Green et Tampax), des dioxines (tampons Tadam, Carrefour Soft et Saforelle, serviettes Joone), du glyphosate ou de l’Ampa (tampons Tadam, Saforelle, Natracare et les Petites Choses, serviettes Joone). »

Néanmoins, l’association ne note pas « d’incohérence avec les garanties assurées par ces labels ». Quelle que soit la substance concernée, son taux est soit inférieur au seuil autorisé, soit, limité dans le cahier des charges. Toutefois, ces labels tiennent compte de l’impact de ces toxines sur l’environnement, et non sur la santé.

Une bonne note toutefois : la marque Joone, chez qui 60 millions de consommateurs a détecté des substances dangereuses « a préféré suspendre la commercialisation du produit, en attendant de comprendre la source de contamination. »

Si d’autres marques ne s’inquiètent pas, des progrès restent encore à faire, notamment concernant l’impact sur la santé humaine : « Il y a un important effort à fournir », rappelle l’association.