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Prise en charge du prolapsus génital : les recommandations de la Haute Autorité de Santé

Publié le par Véronique Bertrand

30 à 50 % des femmes, quel que soit leur âge, souffrent d’un prolapsus génital ou “descente d’organes”. Avec la suspension, en France, de l’utilisation des implants pelviens, la HAS donne ses recommandations pour une prise en charge efficace.

Les causes de la survenue d’un prolapsus génital sont diverses : grossesse, accouchements multiples, ménopause… Cette pathologie touche donc des femmes de tout âge. Mais la descente d’organes représente encore un sujet tabou fréquent. Pourtant, il nécessite une prise en charge pour limiter la gêne. Le prolapsus génital entraîne un glissement vers le bas, dans le vagin, d’un ou plusieurs organes pelviens.

Comment reconnaître un prolapsus ?

Son symptôme le plus spécifique est une boule vaginale perçue ou ressentie directement par la patiente. Chez le médecin, il est diagnostiqué par un examen clinique.

Un manque d’information

Il ne suffit pas de diagnostiquer un prolapsus médical. Il est absolument nécessaire de fournir aux femmes des informations concernant cette pathologie. Elles doivent connaître les facteurs de risque, l’évolution du prolapsus, les options thérapeutiques qui s’offrent à elles. Ceci afin d’être actrices de leur prise en charge médicale et d’être à même de détecter des complications liées au prolapsus. 

Comment le traiter ?

La Haute Autorité de Santé (HAS) émet des recommandations pour deux types de prise en charge :

- Non chirurgicale : elle préconise la pose d’un pessaire : un anneau à introduire dans le vagin pour remonter et maintenir les organes en place. Il est indiqué quels que soient l’âge de la patiente et la sévérité du prolapsus. Une rééducation du plancher pelvien est également préconisée en plus, ainsi que la mise en place de mesures hygiéno-diététiques : perte de poids si nécessaire, alimentation équilibrée, pratique d’une activité physique, de l’éducation thérapeutique, pour limiter la sollicitation des organes pelviens.

- Chirurgicale : environ 10 à 20 % des prolapsus génitaux nécessitent une intervention chirurgicale lorsque les traitements conservateurs sont insuffisants. Avant toute décision chirurgicale, la HAS recommande de réaliser une évaluation des symptômes et du profil médical de la patiente. Elle préconise également la réalisation d’une concertation avec plusieurs professionnels de santé, dont les compétences sont à adapter avec le type de prolapsus. Le choix de la technique chirurgicale se fera également fonction des symptômes, du type de prolapsus et des attentes de la patiente.

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