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Prévention routière : les parents craignent les comportements à risque… qu'ils adoptent eux-mêmes

Publié le par Alexandra Bresson

Un sondage indique que les parents sont quatre sur cinq à être inquiets du comportement des autres usagers de la route, autant pour eux-mêmes que pour leurs enfants. Mais paradoxalement, leurs mauvaises habitudes en voiture avec des enfants à bord ne sont pas rares : si certaines sont seulement imprudentes, d'autres sont illégales et dangereuses.

Si les parents sont sensibilisés à la prévention routière, en font-ils de même avec leurs enfants ? Un sondage mené pour la deuxième vague du baromètre Allianz France-CSA qui décrypte les comportements à risque et les craintes des parents automobilistes pour leurs enfants donne la réponse. Ce dernier révèle que ce sujet est prédominant dans une famille puisque 98 % des parents interrogés disposent d’une voiture et l’utilisent au moins une fois par semaine. D'ailleurs, 65 % d'entre eux se disent distraits par leurs enfants en voiture : les trajets sont souvent synonymes de moments de partage (84 %) ou d’éducation (78 %), mais pour un parent sur deux ces déplacements sont sources de stress et de fatigue.

Ainsi, quand quatre parents sur cinq se disent bien informés dans ce domaine, seuls 57 % estiment que leurs enfants le seraient aussi : pour 88 % d’entre eux, la famille est le principal acteur de la prévention, mais aussi l’école à 84 %. C'est pourquoi une très grande majorité se dit prêt à les y accompagner pour une journée de sensibilisation. Il n'empêche que même si leurs mauvais comportements sur la route se réduisent avec la présence d’enfants dans leur véhicule, ils continuent à en adopter quelques-uns : 27 % des parents déclarent dépasser les limitations de vitesse et 15 % utilisent leur téléphone au volant malgré les récentes interdictions (135 € d’amende et 3 points de retrait de permis).

Même attitude paradoxale avec le vélo

Moins fréquemment mais tout aussi grave, un parent sur dix déclare qu’il lui arrive même de conduire sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue et/ou ne respecte pas le stop, le feu ou la priorité. « Au-delà des contradictions que révèle ce baromètre sur le comportement des parents au volant, nous retenons leur volonté d’être exemplaires et de transmettre les bons réflexes à leurs enfants », explique dans un communiqué Delphine Asseraf, d’Allianz France. Ces chiffres sont d’autant plus paradoxaux que lorsqu’ils sont interrogés sur leurs craintes vis-à-vis de leurs enfants, quatre parents sur cinq sont inquiets du comportement des autres usagers de la route, autant pour ces derniers que pour eux-mêmes.

Il s'avère que 39 % des sondés redoutent l’usage du téléphone, 36 % redoutent le refus de priorité au passage piétons et 34 % redoutent la consommation d’alcool ou de drogue. Même constat à pied ou à vélo : un parent sur trois ne met pas de casque à son enfant lorsqu’il fait de la trottinette, 18 % l’omettent à vélo, quand ils sont une très grande majorité à avoir appris cette consigne à leurs enfants. « Les conducteurs français parents d’enfants sont en contradiction avec eux-mêmes : ils reconnaissent avoir parfois des comportements à risque lorsqu’ils conduisent leur voiture avec leurs enfants et redoutent par ailleurs ces mêmes comportements pour leur enfant », ajoute Pierre Labarraque, de l'institut CSA.

Reste que pour une majorité de parents, les règles de prévention routière doivent être rappelées au moins une fois par semaine. Quand il s'agit des enfants, toutes les mesures dans ce domaine sont jugées favorablement, notamment les journées de prévention à l'école et à la gendarmerie. Mais celle concentrant le plus d'avis favorables est la généralisation, lors de l’entrée en sixième, du programme de conduite à vélo en toute sécurité. Par ailleurs, 77 % des sondés envisagent de faire la conduite accompagnée avec leurs enfants, considérée comme un atout pour le permis (89 %) et pour devenir un conducteur aguerri (86 %). Un moyen également de rassurer autant les enfants (85 %) que les parents (79 %).

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