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Les femmes seraient plus sensibles au froid que les hommes

Publié le par Véronique Bertrand

Ce 19 janvier, le thermomètre est en chute : - 7 °C à Bourg-Saint-Maurice, - 3 °C à Gap, - 2 °C à Belfort… Aussi étonnant que cela puisse paraître, le ressenti du froid serait différent entre les femmes et les hommes. Explications.

Le réchauffement climatique n’empêche pas de connaître, en hiver, des températures négatives, et heureusement ! Mais comme certaines et certains d’entre nous rencontrent des difficultés avec les fortes chaleurs, il en est de même lorsqu’il fait froid.

Quelle est la température ambiante idéale ?

Plusieurs recherches montrent que la température ambiante idéale n’est pas la même pour les femmes que pour les hommes. Elle est comprise entre 22 °C et 24 °C chez les hommes et plutôt entre 24,5 °C et 26 °C chez les femmes.

Plusieurs facteurs en cause

Le ressenti différent face aux températures s’explique par plusieurs facteurs : l’âge, le stress, la fatigue, le métabolisme, les hormones. Ces dernières peuvent faire varier le mécanisme d’augmentation de la température interne, appelé thermogenèse, et la captation de la température extérieure, appelée thermosensation.

Les hommes, protégés par leurs hormones

Dimitra Dkika, maîtresse de conférences en physiologie à l’Université de Lille et interviewée par nos confrères du Monde explique : « Nous avons fait l’expérience sur des souris et des rats. Quand on leur enlevait la testostérone, par castration, les mâles devenaient plus frileux. Et lorsqu’on leur redonnait la testostérone, ils récupéraient la thermosensation initiale : ils étaient moins sensibles au froid. »

Chez les femmes, la faute aux œstrogènes et à la progestérone

Si les femmes sont plus sensibles au froid que les hommes, c’est à cause de leurs hormones : les œstrogènes et la progestérone. Les premières agissent de deux manières : elles épaississent légèrement le sang, qui circule donc moins bien. Résultat, la température des mains des femmes est inférieure de 1,6 °C à celle des hommes. Les œstrogènes influent également sur une partie de l’hypothalamus contrôlant la thermorégulation. Quant à la progestérone, elle réchauffe la température interne de 0,3°C à 0,7°C durant l’ovulation, ce qui rend les femmes plus sensibles au froid extérieur.

Moins de muscles et plus de graisse

Autre explication à cette sensibilité supérieure au froid : la répartition de la masse musculaire et de la masse grasse chez les femmes. Ces dernières ont moins de muscles qui génèrent de la chaleur et plus de graisses qui n’en produisent pas !