Nous sommes à la mi-journée, ce 29 septembre, à Saint-Germain-Lespinasse (Loire). Une mère et son fils attendent l’arrivée du bus de ramassage scolaire. Le jeune garçon, âgé de 12 ans et scolarisé au collège de la Pacaudière pointe alors du doigt un élève de son collège, avec qui il se serait battu quelques jours plus tôt. La mère de famille se dirige alors vers l’adolescent et l’agresse violemment. Elle s’en serait ensuite pris à l'un de ses amis, les poussant au sol. Elle aurait porté des coups aux deux collégiens. « Une expédition punitive à la sortie de l’école avec un passage à tabac en règle de deux enfants de 12 ans », selon le Abdelkrim Grini, le procureur de la République de Roanne, qui poursuit : « Je peux comprendre l’émotion, voire la colère des parents dont les enfants sont brimés, harcelés ou violentés, mais je ne tolérerais jamais qu’on se fasse justice soi-même. »
La maman placée en garde à vue
Et l’homme dépositaire de l’autorité publique de se désespérer que de tels faits se produisent de nouveau : « 11 mois après l’affaire du père de famille (qui avait voulu venger sa fille de six ans, victime d’agression sexuelle NDLR), on constate malheureusement que des personnes pensent encore pouvoir se faire justice eux-mêmes. Si une plainte avait été déposée, auprès de ses services ou en gendarmerie, les mesures nécessaires auraient été prises pour que le potentiel harcèlement cesse ». La mère de famille, elle, été placée en garde à vue et est entendue ce le week-end pour violences aggravées sur mineurs de 12 ans.
