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Selon Anna Roy, "Pour qu’un bébé soit heureux, il faut que ses parents soient à peu près heureux"

Publié le par Alice Dubois

Anna Roy et Camille Froidevaux-Metterie ont échangé sur le post-partum lors de Parents : la pause, un évènement organisé par le magazine Parents consacré au répit parental.

Parents a organisé ce samedi 27 janvier un évènement sur le répit parental. Lors de Parents, la pause, qui se tenait aux Salons Hoche à Paris, les spectateurs ont pu assister à des ateliers et des conférences sur différents thèmes. La première conférence de la journée organisée par Parents était intitulée : Post-partum, la grande claque ? Anna Roy et Camille Froidevaux-Metterie ont échangé sur cette période qui se joue après l’accouchement et sur la pression qui entoure les couples et tout particulièrement les femmes.

Un constat partagé par les deux intervenantes c’est cette capacité qu’ont les femmes à s’oublier dès l’arrivée de l’enfant. Une sorte de disparition de l’individu au profit de la mère, qui se transforme alors en une sorte de « machine à prendre soin » selon la philosophe Camille Froidevaux-Metterie.

Il n’est pas question de blâmer les mères d’agir de la sorte, car c’est en partie la société qui attend cela des femmes, mais l’occasion de marteler que « pour qu’un bébé soit heureux, il faut que ses parents soit à peu près heureux » explique Anna Roy, sage-femme.

Penser à soi pour mieux prendre soin de son bébé

Selon Camille Froidevaux-Metterie cette tendance à l’oubli de soi « Ça commence dès la grossesse, car depuis longtemps les femmes sont définies par leur fonction corporelle et maternelle. Cette assignation à la maternité met les femmes dans cette posture du soin et de dévouement maternel. C’est une injonction patriarcale ». Il faut donc prendre conscience que c’est une injonction à laquelle se plient les femmes.

Pour sortir de ce rôle de mère dévouée, Anna Roy essaye d’éveiller ses patientes à cette problématique, en rappelant que « dans ces cas, ce sont et les enfants ET les mamans qui morflent. Il appartient à chacun de définir ce qui leur permet de prendre soin d’elles, que ce soit un bain, sortir boire des verres, lire un bouquin, peu importe. Le tout c’est de s’organiser le temps pour dans sa semaine ».

Pour la soignante, prendre soin de soi est tellement nécessaire pour le parents et l’enfant qu’elle propose toutes les astuces pour cela. « J’invite parfois les patientes à mentir quand ce n’est pas possible autrement, par exemple en disant que tu rentres du boulot à 18h30 et en fait tu rentres à 17h30 comme ça, tu as une heure de temps off sans culpabiliser ».