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« Piqûres sauvages » en boîte de nuit : « Une douleur soudaine m’a paralysée à moitié »

Publié le par Guillaume Botton

Avec plus d’une centaine de cas répertoriés en France, le phénomène des « piqûres sauvages » en boite de nuit vire à la psychose. Problème : les enquêteurs sont aujourd’hui dans le flou total.

Le 21 avril, Marie*, comme presque chaque semaine, décide de retrouver ses amies pour une virée en boîte de nuit dans la ville du Mans. Alors qu’elle danse, elle ressent « des picotements au niveau de la cuisse gauche » comme elle le confie au Parisien, dans son édition du 28 avril. Puis, une douleur plus vive apparait et enfin cette sensation de paralysie « J’ai commencé à avoir un peu mal, puis une douleur soudaine m’a paralysée à moitié. Tout d’un coup, les jambes ont lâché, je n’arrivais plus à bouger » raconte-telle. A l’hôpital, l’infirmière constate une trace de piqûre. Seulement, l’analyse toxicologique revient négative...

Des symptômes différents

Depuis le mois de février, période du premier cas, une centaine personnes, toutes présentes en boite de nuit voire parfois dans des concerts, ont vécu la même chose. Avec cependant des symptômes différents (perte de contrôle, trou noir, fatigue insurmontable, maux de tête, vertige…) mais toujours le même constat : la trace d’une piqure d’aiguille puis l’apparition d’un léger hématome.

Une centaine de cas de Rennes à Béziers

Au total donc, une centaine de cas a été répertoriés et 50 plaintes déposées à travers toute la France : Rennes, Grenoble, Béziers, Saint-Malo, Périgueux…  Effet pervers, la multiplication de ces piqures engendre une vraie psychose. Ainsi, dans la nuit du 23 avril, à Montauban, le cri d’alerte d’un jeune homme a provoqué dans un discothèque un mouvement de foule, engendrant l’évanouissement de deux jeunes femmes.

Aucune piste pour l’instant

Seulement, l’enquête est aujourd’hui au point mort : pas de coupable, jamais une seringue retrouvée, sans arriver à déceler non plus ce qu’elles contiennent. Car c’est bien là où le bât blesse, toutes les analyses réalisées sur les victimes reviennent négatives.

Les premiers cas pouvaient faire penser à une injection de GHB ou de GBL (les drogues du violeur) mais comme l’explique un gendarme au Parisien, ces drogues nécessitent une injection de quelques secondes, or « les descriptions parlent juste d’une piqure très rapide ».

Les patrons de discothèques renforcent leur sécurité

En attendant et afin de rassurer leurs clients, les patrons de boites de nuit, qui ont déjà énormément souffert durant le Covid, ont décidé de renforcer leur sécurité, et notamment les palpations à l’entrée de leur établissement.

* Le prénom a été changé