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Partager son lit avec son enfant, une fausse bonne idée

Publié le par Alexandra Bresson

Bon nombre d'enfants sont demandeurs de dormir avec leurs parents. Est-ce raisonnable ? Non, font savoir des experts du sommeil qui en expliquent les raisons.

Comme chaque année, dans le cadre de la Journée du Sommeil (17 mars), l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) s’attache à faire le point sur le sommeil des Français. Cette 17e édition se caractérise par un thème encore peu connu du sommeil : le "co-sleeping", ou plutôt le "dormir ensemble". S'il évoque en premier lieu le fait de partager son lit avec son conjoint, le sondage publié à cette occasion indique que 25% des Français qui ont un enfant à domicile déclarent dormir avec lui dans leur chambre. Parmi ceux qui dorment avec un enfant, seuls 17% le font toutes les nuits ou presque. Dans l’immense majorité des cas (68%), cette pratique reste occasionnelle.

Une gêne dans la majorité des cas

Les enfants concernés par le "co-sleeping" sont des bébés de moins d'un an dans un peu moins de 2 cas sur 10, et des enfants entre 2 et 5 ans, voire 10 ans, dans 47% des cas. Mais dormir avec son enfant peut véritablement perturber la nuit des parents, met en garde l'INSV. Difficultés à s’endormir, réveils nocturnes et levers en fanfare… « Presque la moitié des Français concernés par cette pratique (45%) la perçoivent comme une gêne pour leur sommeil. D'abord en raison des réveils nocturnes ou bien trop matinaux, mais aussi à cause des difficultés d’endormissement. Le "co-sleeping" avec un enfant altère donc à la fois la durée et la qualité du sommeil de l’adulte », indique l'INSV.

La meilleure façon de préserver le sommeil de chacun consiste donc à cesser de dormir avec son enfant, en lui apprenant à dormir seul. Si pendant les premières semaines, avoir son bébé dans son propre berceau dans la chambre parentale est souvent une bonne chose, il faut cesser cette habitude dès qu'il dort plus de six heures. Quant aux enfants un peu plus âgés, certaines mesures favorisent la gestion autonome de son sommeil, comme le mettre au lit encore bien éveillé pour qu’il se familiarise avec son environnement, instaurer un rituel au coucher, et le laisser dans son lit en cas de pleurs si aucune maladie n'est en jeu. Il est important que les deux parents adoptent les mêmes attitudes à l’égard de l'enfant.

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