Parents, internat, justice… voici ce que propose Gabriel Attal pour lutter contre la violence des jeunes

Publié le par Guillaume Botton

En déplacement à Viry-Châtillon (Essonne) ce 18 avril, où le jeune Shemseddine a été battu à mort le 4 avril dernier, le Premier ministre a dévoilé des annonces pour tenter de résoudre la problématique de la violence et de la délinquance chez les jeunes.

« Un vrai sursaut d’autorité ». Ce 18 avril 2024, en déplacement à Viry-Châtillon, commune de l’Essonne où le jeune Shemseddine avait été tabassé à mort le 4 avril dernier, le Premier ministre, Gabriel Attal, a déclaré, dans un long discours, souhaiter endiguer le phénomène de violences chez les jeunes. "C’est cela, que nous sommes venus lancer aujourd’hui, depuis Viry-Châtillon : la mobilisation générale de la Nation pour renouer avec ses adolescents, juguler la violence", a ainsi déclaré le chef du gouvernement, avant de donner quelques chiffres  : "Il y a deux fois plus d’adolescents impliqués pour coups et blessures, quatre fois plus pour trafic de drogue, et sept fois plus dans les vols avec armes que dans la population générale."

Eloigner les jeunes de leurs mauvaises fréquentations

Comme mesures concrètes, il souhaite notamment impliquer d’avantage les internats et faire appel à eux pour séparer les jeunes de leurs "mauvaises fréquentations". "Avant qu'un jeune ne tombe dans la délinquance, quand on s'aperçoit qu'il commence à avoir de mauvaises fréquentations, à traîner dans la rue, nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger", a-t-il proposé.

Par ailleurs, le locataire de Matignon a consacré une large partie de son discours au rôle des parents. Il estime ainsi indispensable de "responsabiliser les parents démissionnaires". Pour ce faire, il entend "réprimer plus largement et plus sévèrement les manquements des parents à leurs obligations", assurant que "les parents défaillants puissent faire l’objet de travaux d’intérêt général". Il veut également "qu’il soit possible pour le juge des enfants de prononcer une amende pour les parents qui ne répondent pas à ses convocations".

Les élèves violents sanctionnés sur leurs examens

Autre mesure que l’exécutif souhaite mettre en œuvre : sanctionner les violences, dégradations et interruptions de cours par les élèves et qu’ils ne restent plus "sans conséquence sur les examens et les bulletins scolaires". "Je suis favorable à ce que les jeunes qui perturbent le plus gravement les cours se voient sanctionnés sur leur brevet, leur CAP ou leur bac et qu’une mention puisse être indiquée dans Parcoursup", a-t-il détaillé.

Enfin, Gabriel Attal s’est ouvert sur un thème judicaire sensible : "les atténuations à l'excuse de minorité". Le ministre va également réfléchir à la mise en place "d'une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans" au lieu de 18 ans, a conclu le Premier ministre.

Oui
il y a 2 mois
Un téléphone ne doit pas perturber des cours et donc des apprentissages. Il devrait donc naturellement rester à l'entrée de l'établissement scolaire e...
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Photo de profil de Jyline Roncin
25 points
Non
il y a 2 mois
Non, MAIS de quel âge parle t'on ? Les petits de primaire ne devraient pas avoir à se servir d'un téléphone.. Ils sont assez bien entourés par les en...
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