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Parange : savez-vous ce que signifie ce terme ?

Publié le par Véronique Bertrand

Perdre un enfant est une terrible épreuve, mais quand, en plus, la société se refuse à donner un nom à ces parents qui ont perdu ce qu’ils avaient de plus cher, c’est encore plus dur.

Une femme ou un homme qui perd son conjoint est une veuve ou un veuf. Un enfant qui perd ses parents est une orpheline ou un orphelin, et des parents qui perdent leur enfant, que sont-ils ? Rien. Pourtant, depuis quelques années un terme : parange (la contraction de parents d’un ange) circule sur les forums et les réseaux sociaux.

Plus de 45 400 signatures sur une pétition

Nadia Bergougnoux a perdu un enfant il y a 20 ans. Elle se bat pour que l’Académie française reconnaisse ce terme, et qu’il intègre les dictionnaires français. A ce jour, sa pétition a récolté plus de 45 400 signatures et le soutien de plusieurs personnalités françaises dont Brigitte Macron, Bernard Pivot. Mais le Larousse et l’Académie font la sourde oreille : la raison de leur refus ? Ils expliquent que l’usage et la réputation du mot sont à prendre en compte.

Mais Nadia Bergougnoux ne baisse pas les bras et y croit. Elle poursuit son combat en publiant ‘Le ventre vide’ chez Nombre 7. Un livre-témoignage ou de nombreux paranges livrent leurs histoires : « Après la perte d’un bébé, il ne nous reste que quelques souvenirs : un prénom, une date, des photos parfois, pour les faire exister… Mais quoi de la douleur des parents et de leur reconnaissance dans notre société ? » Un bel ouvrage sur le deuil que devraient lire les académiciens. A moins qu’aucun d’eux ne soit parent ou n’ait aucune sensibilité ?

Le ventre vide
FermerLe ventre vide © Edition Nombre 7
© Edition Nombre 7

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