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Paracétamol : l'ANSM veut renforcer l'information sur les boîtes

Publié le par Alexandra Bresson

L’ANSM envisage la mise en place de mentions d’alerte sur le risque hépatique, à faire figurer sur toutes les boîtes de paracétamol disponibles en pharmacie, sur prescription ou non, en plus des mentions obligatoires. Elle lance pour cela une consultation publique sous forme de questionnaire à retourner avant fin septembre. Le paracétamol est la substance active la plus vendue en France.

Les antalgiques sont des médicaments qui diminuent la douleur, et le plus utilisé en France se trouve être le paracétamol. Ce dernier, ainsi que l'aspirine et certains anti-inflammatoires non stéroïdiens, se situe au « niveau I » c'est-à-dire qu'il agit principalement au niveau des nerfs périphériques pour traiter des douleurs légères à modérées. C'est pourquoi cette molécule est très couramment utilisée en automédication, mais son emploi fréquent ne doit cependant pas faire oublier les cas où il est contre-indiqué : allergie au paracétamol et insuffisance hépatique. Des conditions pourtant trop souvent oubliées selon l'ANSM*, qui souhaite renforcer les informations présentes sur les boîtes de médicaments.

Le but : sensibiliser les patients et les professionnels de santé sur les risques hépatiques liés à une mauvaise utilisation. À cet effet, elle lance une consultation publique qui porte sur un message d’alerte à faire figurer sur les boîtes et sur l’harmonisation des mentions visant à prévenir ce risque. « Cette consultation s’inscrit dans la continuité des actions menées pour sécuriser l’utilisation des médicaments à base de paracétamol depuis plus de 20 ans », explique-t-elle. Si ce médicament est sûr et efficace dans les conditions normales d'utilisation, des cas de mésusage se produisent lorsque plusieurs produits en contenant sont associés ou lorsque la posologie n'est pas respectée (surdosage).

Près de 200 médicaments contiennent du paracétamol

Le paracétamol peut alors entraîner des lésions graves du foie, dans certains cas irréversibles. « La mauvaise utilisation du paracétamol est la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France », précise ainsi l'ANSM. Elle invite toute personne qui le souhaite à participer, jusqu’au 30 septembre 2018, à la consultation publique « Risque hépatique lié au surdosage en paracétamol : mise en place d’un message d’alerte sur les boîtes (conditionnement) ». À noter que près de 200 médicaments en contenant, seul ou associé à d’autres substances, sont disponibles avec ou sans prescription médicale pour traiter les douleurs, la fièvre ou les symptômes du rhume.

Actuellement, le consommateur est informé de ce risque via toute publicité télé ou radio qui doit mentionner à l’oral « ce médicament contient du paracétamol. Attention aux risques pour le foie en cas de surdosage ». L'agence rappelle aussi régulièrement les recommandations de bon usage sur son site Internet. Il est ainsi mentionné de respecter la dose maximale quotidienne recommandée dans la notice* et de vérifier la présence de paracétamol dans d'autres médicaments (pour douleurs, fièvre, allergies, rhume ou état grippal). Les professionnels de santé doivent quant à eux alerter les populations particulières : personne de moins 50 kg, en insuffisance hépatique ou rénale et souffrant d’alcoolisme chronique.

*1 g par prise chez l’adulte. La prise peut être renouvelée en cas de besoin après un intervalle de 4 heures minimum

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