Démarrée début octobre, la campagne de vaccination des collégiens de 5e contre le papillomavirus avait pour but de communiquer vacciner les élèves contre ce virus à l'origine de nombreux cancers (col de l'utérus, pénis, bouche, gorge...). Mais selon la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPCV) les attentes sont pour le moment décevantes."On commence à avoir de premiers chiffres, mais pas encore pour toute la France. On estime qu'ont été vaccinés avec une première dose environ 10 à 15% des collégiens de 5e - la deuxième injection se fera avant fin juin -", a déclaré le Pr Xavier Carcopino, président de la SFCPCV et chef de service de chirurgie gynécologique à l'hôpital nord de Marseille, lors d'une conférence de presse. "Ce premier retour est décevant: on espérait environ 30%, on en est loin. On peut s'améliorer". déclare-t-il.
Une campagne de vaccination promise par Emmanuel Macron
Le papillomavirus est à l’origine de nombreux cancers dont celui du col de l'utéru. Et pour "faire à l'avenir du cancer du col de l'utérus une maladie du passé", le gouvernement a mis en place une campagne de vaccination de vaccination de collégiens en classe de 5e en octobre dernier. Tous les collèges publics étaient concernés, et les établissements privés volontaires pouvaient participer.
Mais la campagne n’a pas eu l’effet escompté. 7.486 élèves de 5ème ont ainsi reçu une première injection, alors que l'objectif était de 19.311, selon des données récentes de l'Agence régionale de santé dévoilée par ce praticien à l'AP-HP.
Communiquer pour mieux sensibiliser
"Je pense qu'on n'y sera pas" a reconnu Aurélien Rousseau en novembre dernier, alors qu’il était encore ministre de la Santé. Si ce dernier espérait quelques 150.000 vaccinés au collège en fin d’année scolaire, les chiffres tiennent les propos inverses. 30 % des élèves ont été vaccinés au collège. Selon le politicien, "C'est un début, il faudra de la ténacité". Pour la SFCPCV, c’est l’organisation administrative "un peu lourde et compliquée" qui a compromis la bonne réussite de l’opération. "Il faut aussi plus et mieux communiquer sur l'importance de vacciner les jeunes adolescents avec un vaccin sûr et très efficace", conclut le Pr Carcopino.