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Octobre rose : une étude encourageante sur le traitement du cancer du sein

Publié le par Estelle Hersaint

En ce début d’Octobre rose, une étude française témoigne de l’avancée des recherches contre le cancer du sein. Il serait possible de freiner la progression de certains cancers en repérant à temps une certaine mutation génétique.

Publiée le 30 septembre dernier dans le Lancet Oncology, une étude menée par l’équipe du cancérologue François-Clément Bidard et réalisée dans plusieurs dizaines d'hôpitaux français donne de l’espoir dans la lutte contre les cancers du sein.

Lors d’un cancer, la tumeur présente dans le sein évolue au fil du temps, et en fonction des mutations de ses cellules, peut devenir résistante aux traitements. Or, selon les chercheurs, en repérant à temps l’une des mutations possibles (ESR1), les chances de trouver un traitement plus adapté serait grandement améliorées. 

Une simple prise de sang

Pour repérer cette mutation, les chercheurs ont eu recours à une technique innovante et plutôt prometteuse dans le milieu de la cancérologie : « la biopsie liquide ». Contrairement à une biopsie classique, qui vise à prélever à l’aide d’une grosse aiguille des tissus issus d’une lésion suspecte ou cancéreuse, il s’agit cette fois-ci d’effectuer un simple prélèvement sanguin. Moins douloureuse et invasive, cette technique permet d’isoler puis d’observer une petite part d’ADN provenant des cellules cancéreuses et contenue dans le sang des patientes malades.

Lors des phases de test, deux groupes d’environ 80 patientes porteuses de cette mutation ont été constitués. L’un a continué à recevoir le traitement initial, tandis que l’autre est passé à un autre médicament, le fulvestrant. Dans le second groupe, la progression du cancer a été significativement stoppée pendant plusieurs mois.

Toutefois, l’étude n’évalue pas avec précision si ce changement de traitement a finalement amélioré la survie des patientes. De plus, elle s’est intéressée à un seul type de cancer du sein. Un cancer réceptif aux œstrogènes, donc permettant aux traitements hormonaux utilisés dans cette étude de fonctionner. Cela exclut par exemple les cancers « triple négatifs », parmi les plus meurtriers car difficiles à soigner.

Rappelons que le cancer du sein touche chaque année près de 60 000 femmes en France, dont 15 à 20% récidivent 10 ans plus tard. Alors faites-vous dépister !

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