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Nouvelles mesures annoncées pour la protection de l’enfance

Publié le par Estelle Cintas

Le secrétaire d'Etat à la protection de l'enfance, Adrien Taquet, a dévoilé ce matin sa stratégie nationale de protection de l'enfance, qui doit s'étaler sur trois ans.

Ce matin en déplacement dans le Nord, Adrien Taquet, secrétaire d'Etat à la protection de l'enfance, dévoile sa stratégie nationale de protection de l'enfance, qui doit s'étaler sur trois ans. Plusieurs mesures-phares seront mises en place entre 2020 et 2022. La première concerne les parents dès la grossesse. Elle consiste à rendre obligatoire l’entretien prénatal précoce. Effectué à 4 mois de grossesse mais pas obligatoire, il s’agit d’un entretien psycho-social long (plus de 45 minutes) avec le professionnel qui suit la grossesse (gynécologue ou sage-femme) sur les conditions de vie des parents, leur état psychologique, pour repérer de manière précoce des difficultés éventuelles et pouvoir mettre en place des mesures rapides pour les aider.

L’Etat prévoit aussi de renforcer le soutien à domicile des parents dès la sortie de maternité, en développant et en s’appuyant sur le travail des TISF (Techniciennes de l’intervention sociale et familiale) dont la présence devrait être renforcée sur tout le territoire.

Le plan de mesure prévoit aussi de développer des « relais parentaux », les lieux d’accueil des parents (LAEP) ouverts à tous. Enfin, pour accompagner les parents les plus démunis ou qui rencontrent de grandes difficultés, des « centres parentaux » (actuels centres maternels), avec hébergement, plus ouverts sur les pères, seront créés pour aider les familles.

Du côté des enfants, l’Etat prévoir de développer les visites médicales à l’école, car il existe une grande diversité de moyens d’un département à l’autre, notamment dans les territoires d’outre-mer.

L’Etat va aussi enfin renforcer les moyens de recueil des « informations préoccupantes » pour que les différents services (école, départements, hôpital…) travaillent ensemble pour mieux signaler les cas de maltraitance. L’objectif ? Atteindre sur l’ensemble du territoire le délai maximal de 3 mois pour la mise en place d’une évaluation. Une mesure très attendue des associations de protection de l’enfance. Pour toutes ces mesures, le secrétaire d’Etat a annoncé que des crédits supplémentaires seront débloqués. A partir de 2020, 50 millions d'euros seront inscrits dans la loi de finances 2020, ainsi que 30 millions d'euros supplémentaires dans la loi de financement de la Sécurité sociale.   

 

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