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« Notre fils est décédé en 12 heures » : le témoignage déchirant des parents de Yori, victime d’une maladie peu connue

Publié le par Guillaume Botton

Le petit Yori, 2 ans, est décédé le 18 juin dernier. Deux mois après sa mort, ses parents, dans un témoignage poignant, s’expriment afin d’alerter sur les symptômes de la maladie peu connue qui l’a terrassé.

Le 18 juin 2023, leur vie a basculé à jamais. Ce jour-là, Laëtitia et Benoît, parents de trois garçons, âgés de 2, 4 et 7 ans, doivent prendre la route pour passer quelques jours de vacances au ZooParc de Beauval. Leur petit dernier, Yori, est fiévreux, mais rien d’alarmant a priori. Dans Le Point, le papa se souvient : « Il faisait souvent de fortes poussées de fièvre quand ses dents sortaient ou qu’un virus traînait, donc nous avions l’habitude. Nous avons tenté SOS médecins, le 15, en vain, et écarté les urgences, puisque nous anticipions leur réponse : ‘Doliprane et retour à la maison, il ne faut pas engorger les urgences‘ ».

« Deux petites plaques brunes sur son corps »

C’est sur la route que les premières complications sont apparues, raconte Benoît :« On entend des râles très bizarres. On s’arrête rapidement sur une aire d’autoroute. En examinant Yori, j’ai constaté deux petites plaques brunes sur son corps ressemblant à des suçons. Sa bouche était bleue, très sèche. »

Les parents se rendent alors immédiatement à l’hôpital le plus proche, situé à Tarare (Rhône). « À 15h37, on nous prend en charge et le médecin présent examine mon petit garçon. Elle pense à des piqûres d’insecte. Elle demande des examens sanguins puis part sur une autre urgence en attendant de recevoir les résultats. À 16h08, mon bébé a trois nouvelles taches qui apparaissent sur le nombril, le bras et la jambe », se remémore Laëtitia.

Deux heures après leur arrivée à l’hôpital, le résultat des analyses tombe : le petit Yori est touché par une méningite de type Y.« À 17 h 45, le médecin a contacté le Samu pour un transfert en hélicoptère jusqu’au CHU de Bron. Mon fils n’est jamais parti », s’émeut Benoît. La maman précise : « Sur le parvis de l’hôpital, les infirmières reviennent nous chercher en nous disant de venir vite. Dans l’ambulance, je vois le médecin, deux doigts sur sa poitrine. Il attend qu’on soit là pour arrêter la réanimation cardiaque. Il arrête, la ligne s’aplatit. » À 19h30, le garçonnet s’éteint.

« Son grand frère parle de sa culpabilité, de son incompréhension »

C’est dans cette atmosphère d’effroi que le papa doit désormais annoncer à ses deux autres enfants que leur frère est mort. Un tremblement de terre pour eux aussi, explique Benoît : « Mon fils de 4 ans a été hospitalisé en urgence au CHU de Grenoble le lendemain des obsèques, exprimant à sa façon toute sa douleur contenue. Son grand frère, lui, parle de sa culpabilité, de son incompréhension qui le rend fou, de l’illogique sens de la vie qui aurait dû le conduire à partir en premier ».

Un message à destination des autres parents

Mais si Laëtitia et Benoît prennent la parole, deux mois après la disparition de Yori et malgré leur douleur toujours aussi vive, c’est avant tout pour alerter les autres parents sur cette maladie foudroyante. La mère de famille insiste : « Je veux juste que les gens sachent : s’ils voient des taches violettes sur la peau, qui ressemblent à des suçons, il faut foncer aux urgences, sinon il n’y a aucune chance, il faut remuer ciel et terre, ça coûte la vie, c’est 12 heures, 12 heures ridicules ».

Pour rappel, les symptômes de la méningite sont les suivants : fièvre, maux de tête violents, des vomissements (notamment en jets), raideur de la nuque, léthargie, sensibilité à la lumière (photophobie), voire coma ou crise d’épilepsie.

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il y a 3 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
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il y a 20 jours
Ce n'est pas tant l'écran le problème, mais l'absence d'autres stimulations bonnes pour le développement de l'enfant et une interdiction aussi simplis...
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