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"Non, allaiter un enfant de quatre ans n’est pas bizarre" : une maman témoigne

Publié le par Mathilde Saez

L'allaitement tardif n'est pas toujours très bien vu et souvent difficile à assumer dans le regard des autres. Sur son blog, cette maman d'un petit garçon de 4 ans explique ses motivations.

Lucie Cox, anthropologue et actrice, est maman d'un petit Redford, bientôt 4 ans. Depuis sa naissance, elle allaite son garçon. Bien sûr aujourd'hui, il ne s'agit plus d'un allaitement exclusif, ni même d'un allaitement en public, mais Redford peut boire le lait de sa mère « quand il en a envie, à l'heure du coucher, s'il toque à la porte ou s'il a peur et qu'un câlin ne suffira pas à le calmer », explique-t-elle.

Lucie ne s'inquiète pas que son fils veuille téter éternellement car, affirme-t-elle, « autour de 7 ans, on oublie même comment faire ». Elle s’octroie aussi le droit de lui refuser le sein si elle n'en a pas envie et reste persuadée qu'une relation forte entre l'enfant et sa mère « pose les bases d'une confiance qui lui donne le courage d'explorer et le rend plus indépendant ».

Après des recherches sur le sujet, Lucie affirme que l'allaitement prolongé est « la chose la plus naturelle du monde ». Si cela constitue un tabou en Occident, « il y a des femmes dans le monde entier qui allaitent leur enfant jusqu'à leur âge de sevrage naturel, entre 4 et 6 ans, et personne ne s'en préoccupe. » Elle vante ainsi les avantages de l'allaitement, tant du côté de la santé que du côté pratique : « il assure l'alimentation, l'hydratation et le confort (…) ; le lait est toujours disponible, toujours nourrissant, toujours chaud. »

Lucie Cox regrette qu'à une époque de sursexualisation des seins, le fait d'allaiter tardivement son enfant puisse paraître dérangeant, voire malsain. « C'est peut-être justement le fait d'être privé de la vue de seins au quotidien, une image parfaitement ordinaire avant la période victorienne, qui aurait de telles conséquences », envisage la jeune femme.

Aujourd'hui, elle voudrait que l'allaitement soit normalisé et surtout, que l'on ne juge pas les femmes qui font ce choix. « Il faut faire confiance aux femmes, à nos corps, à nos enfants, soutenir les mères qui nourrissent (gratuitement) leur bébé. C'est la chose la plus naturelle au monde, au même titre que dormir ou manger, et j'espère que nous pourrons à l'avenir la considérer de la même manière », conclut-elle.

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