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Mauvaise alimentation : quelles sont les conséquences de notre nourriture d’enfant sur notre santé d’adulte ?

Publié le par Stella Roca

Une étude menée par des scientifiques de l’Université de Californie aux Etats-Unis montre l’influence de l’alimentation et de l’activité physique pendant l’enfance sur la santé et la flore intestinale à l’âge adulte. On vous explique.

Pour comprendre comment l’alimentation des enfants influence l’organisme des années plus tard, les auteurs de l’étude ont utilisé de jeunes souris qu’ils ont divisées en groupes : certaines se nourrissait sainement, d’autres avaient une mauvaise alimentation. Parmi les
deux groupes, seulement certaines avaient accès à une roue. 

Après des semaines d’observation, d’analyses et un retour à un régime standard pour toutes les souris, les scientifiques ont conclu que certaines bactéries, utiles à notre microbiote intestinal, étaient moins nombreuses chez les souris s’étant mal nourries, même chez celles ayant pratiqué une activité physique.

Nocivité pour le microbiote intestinal

L’Institut national de la santé et de la recherche médicale explique que le microbiote intestinal « joue un rôle dans les fonctions digestive, métabolique, immunitaire et neurologique ». Chantal Maurage, pédiatre spécialisée en nutrition, révèle dans les pages de Ouest France que cette flore intestinale se construit dès la naissance : « on se rend compte depuis plus de vingt ans maintenant que le microbiote et ses bactéries protègent, s’ils sont bien équilibrés, de beaucoup de maladies ». 

Cet organe multifonctionnel est la première victime d’une mauvaise alimentation de l’enfant et sera « affecté jusqu’à six ans après la puberté » confirme le chargé de l’étude, Theodore Garland.

L’alimentation, plus importante que le sport

L’étude pointe également du doigt le fait que l’alimentation adoptée dès l’enfance a des effets bien plus durables et bénéfiques que l’activité physique sur notre santé. En effet, les souris ayant pratiqué de la roue mais s’étant nourries à base de sucre et de graisse n’ont pas développé assez de « bonnes bactéries », essentielles au bon fonctionnement de
l’organisme, contrairement aux souris se nourrissant sainement.

Bien que l’exercice physique tout au long de la vie soit indispensable pour rester en bonne santé, le régime alimentaire semble donc peser plus lourd dans la balance.

Des maladies telles que le diabète ou l’obésité

Un déséquilibre des microbes, lié à une malnutrition de l’enfant, appelée « régime occidental » par les chercheurs de l’étude, peut avoir de graves conséquences. Les complications les plus courantes sont des maladies telles que le diabète, l’obésité ou encore des troubles de l’intestin.
D’après l’OMS « en 2016, plus de 1,9 milliard d’adultes […] étaient en surpoids. Sur ce total, plus de 650 millions étaient obèses. » D’après les chiffres de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, entre 2003 et 2017, les maladies cardio-vasculaires ont progressé de 171 %, le diabète de 94 % et le cancer de 49 %. 

Des chiffres inquiétants, liés à la popularité grandissante des fast-foods dans nos pays occidentaux, et accentués par l’augmentation des ventes en livraison de ces derniers lors des confinements.

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