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Manger en famille aide les enfants à se sentir mieux, physiquement et mentalement

Publié le par Alexandra Bresson

Une nouvelle étude examine les effets des repas pris en famille pendant la petite enfance. Les résultats montrent que ces derniers ont des influences à long terme sur leur bien-être physique et mental.

En France, le repas de famille reste un rituel apprécié qui représente un moment essentiel de socialisation. Une étude menée par des chercheurs canadiens et parue confirme l'importance de ce moment, qui favoriserait des bienfaits pour leur santé physique et mentale à long terme. Plusieurs travaux indiquaient déjà qu'il existe des associations positives entre les repas pris fréquemment en famille et la santé des enfants et des adolescents. « Dans le passé, les chercheurs se demandaient si les familles qui mangeaient ensemble n’étaient pas tout simplement en meilleure santé au départ », explique Linda Pagani, principale auteure de l'étude.

L’étude porte sur des enfants qui sont suivis par des chercheurs depuis l’âge de 5 mois. Quand ces enfants ont atteint l’âge de 6 ans, il a été demandé à leurs parents de rapporter si les repas étaient pris en famille ou non. Et quand ils ont eu 10 ans, les chercheurs ont recueilli des informations sur leurs habitudes de vie et leur bien-être psychosocial auprès de leurs parents, de leurs enseignants et d’eux-mêmes. « Nous avons étudié l’influence à long terme de l’expérience de l’environnement des repas en famille pendant la petite enfance, auprès d’enfants nés la même année, et nous avons régulièrement suivi ces enfants au fur et à mesure qu’ils grandissaient », précise Linda Pagani.

Les enfants sont plus à l'aise à l'extérieur de la famille

Les résultats ont montré que plus l’environnement des repas partagés à l’âge de 6 ans est sain, plus les enfants ont une meilleure condition physique et consomment moins de boissons gazeuses à l’âge de 10 ans. Ces enfants semblaient aussi avoir de meilleures habiletés sociales, car ils rapportaient moins de comportements d’agressivité physique, d’opposition ou de délinquance à l’âge de 10 ans. Linda Pagani ajoute : « La présence des parents pendant les repas leur permet probablement d’expérimenter des manières d’interagir socialement, d’aborder des problèmes sociaux et d’observer de façon concrète des interactions prosociales dans un milieu familier et sécurisant sur le plan affectif. »

En clair, le fait d’expérimenter des formes positives de communication peut sans doute aider les enfants à avoir de meilleures habiletés de communication avec des personnes à l’extérieur de l’environnement familial. « D’après nos résultats, les repas en famille ne sont pas les marqueurs exclusifs d’un milieu familial sain, mais ils constituent une pratique éducative que les parents peuvent facilement adopter pour améliorer le bien-être de leurs enfants », conclut la chercheuse. L'équipe scientifique souhaite même que les repas en famille soient présentés comme des actions bénéfiques dans les campagnes d’information publique qui visent à favoriser le développement des enfants.

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