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Maladie de Lyme : comment faire avec une tique accrochée ?

Publié le par Alexandra Bresson

Lorsque la présence d'une tique plantée dans la peau est constatée, il faut immédiatement l'extraire pour réduire le risque d'attraper la maladie de Lyme. Mais quel geste faut-il effectuer pour l'enlever au mieux ? L'UFC-Que Choisir donne la réponse.

Lors d’une promenade dans la nature, des tiques peuvent s’accrocher à la peau et, si elles sont infectées par la bactérie Borrelia, transmettre la maladie de Lyme. C'est pourquoi il est important de les retirer au plus vite pour éviter ce risque. Encore faut-il savoir exactement comment effectuer ce geste car comme l'explique l'UFC-Que Choisir, les recommandations dans ce domaine ne font pas consensus. En France, l'Assurance maladie préconise d'utiliser un tire-tique (vendu en pharmacie) ou à défaut, une fine pince à épiler et d'agripper délicatement l'insecte au plus près de la peau tout en tirant doucement mais fermement et en effectuant un mouvement circulaire pour ne pas casser l'appareil buccal.

Mais l'association fait savoir que les recommandations américaines sont à l'opposée : il ne faut surtout pas tourner au moment du retrait. « Pour comprendre cette divergence, il faut savoir que les autorités sanitaires américaines conseillent d’utiliser en priorité, pour le retrait de la tique, une pince à bouts très fins. Or une fois la tique pincée au plus près de la peau, tourner l’instrument et en même temps maintenir une pression suffisante pour garder la tique coincée n’est pas chose aisée. », explique-t-elle. Il existe en effet un risque de relâcher la prise et de briser la tique en haut, d'où l'idée de devoir tirer vers le haut en veillant bien à prendre toutes les parties de la tique accrochée.

Limiter le risque de transmission de la bactérie

Mais si en France, l'usage le plus répandu est de l’enlever à l’aide d’un tire-tique en tournant c'est pour une bonne raison : « le mouvement de rotation diminue les capacités de fixation des petites épines du rostre, et diminue donc la résistance au retrait », explique à l'UFC-Que Choisir, Denis Heitz, directeur général d’O’tom, un des fabricants de crochets à tiques. Quelle est donc la meilleure solution ? Adapter le geste à l'instrument utilisé, estiment les experts. Selon ces derniers, « que l’on tourne ou que l’on tire, si la tique est complètement extraite, tout va bien. L’essentiel est de ne pas presser l’abdomen au moment du retrait, cela augmente le risque de transmission d’agents pathogènes. »

Si la personne n'a pas réussi à retirer toute la tête et le rostre de la tique du premier coup, pas de panique « car les glandes salivaires qui contiennent les microbes sont situées dans le ventre », souligne Nathalie Boulanger, pharmacienne au Centre national de référence Borrelia de Strasbourg, interrogée par l'association. Un médecin peut aider à extraire les résidus restés fixés à la peau ou il est aussi possible d'attendre qu'ils « sèchent » et tombent. Dans tous les cas, il faut ensuite désinfecter soigneusement la peau et surveiller la zone piquée pendant 30 jours en cas d'apparition d'une plaque rouge inflammatoire qui s'étend, un érythème migrant, symptôme de la maladie de Lyme.

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