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L’instinct maternel inscrit dans les gènes ?

Publié le par Véronique Bertrand

Une étude, réalisée par des chercheurs de l’Université de Fukui, au Japon, montre un lien entre l’empathie de la mère et des modifications du gène de l’ocytocine appelé aussi hormone de l’amour.

Les chercheurs ont défini deux types d’empathie : l’empathie cognitive et l’empathie affective. La première permet de comprendre les émotions intellectuelles d’une autre personne, de se mettre à sa place dans les différentes situations qu’elle vit. La seconde, l’empathie affective, est définie comme une ‘contagion émotionnelle’ qui permet de ressentir instinctivement ce que la personne ressent, en l’observant simplement.

L’empathie prédit le comportement des parents

On sait que plus le niveau d’ocytocine est élevé, plus la parentalité est sensible. Mais, il peut y avoir des modifications épigénétiques du gène de l’ocytocine. Qu’est-ce que cela entraîne ?

Les chercheurs de l’Université de Fukui ont évalué les modifications du gène de l’ocytocine en prélevant des échantillons de salive chez 57 mères de jeunes enfants. Puis, ils ont examiné par IRM, la taille des zones cérébrales liées à la méthylation de l’ocytocine. Cela leur a permis de voir que des modifications épigénétiques de l’ocytocine étaient positivement corrélée avec la détresse personnelle d’une mère et une parentalité plus sévère.

Cette étude confirme que les processus de l’empathie maternelle sont complexes et qu’ils agissent sur le développement psychologique des enfants. La découverte des effets des modifications du gène de l’ocytocine permettra peut-être, à terme, de mettre au point un test diagnostic de la parentalité ?