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Line Papin : les confidences poignantes de l’épouse de Marc Lavoine sur sa fausse couche, puis son avortement

Publié le par Guillaume Botton

C’est un témoignage bouleversant que livre l’écrivaine Line Papin dans son dernier livre. L’épouse de Marc Lavoine y confie avoir fait une fausse couche alors qu’elle attendait des jumeaux. Et révèle avoir avorté après être retombée enceinte, un an plus tard.

 

Le récit est aussi courageux que bouleversant. Dans « Une vie possible » (Editions Stock), son cinquième ouvrage, l’écrivaine Line Papin, épouse du chanteur Marc Lavoine, revient sur le drame qui l’a frappée voilà deux ans : sa fausse couche alors qu’elle attendait des jumeaux, puis sa décision d’avorter, un an plus tard, alors qu’elle était retombée enceinte.

« Un sentiment de culpabilité »

Comme elle le confesse dans une interview accordée à Femme Actuelle le 18 février, ce livre lui a servi d‘exutoire pour comprendre ce qui lui était arrivé : « Qu’est-ce que sont ces évènements qui me traversent, et pourquoi on n’en parle pas ? Pourquoi existe-t-il si peu de livres, de films et de paroles autour de ces évènements que vivent les femmes ? J’explique dans le livre que je me suis mise à écrire sur l’avortement parce que j’ai rencontré un sentiment de culpabilité à l’intérieur, un silence à l’extérieur. L’un s’ajoutait à l’autre pour conformer une forme de honte », explique-t-elle.

« Pour moi, il était devenu impossible de devenir mère »

Avant de revenir sur les raisons qui l’ont poussée à avorter, un an après avoir faire sa fausse couche : « Quand on a désiré une grossesse qui s’interrompt, il semblerait naturel d'en mener à bout une seconde. Mais quand je suis retombée enceinte un an plus tard, j’ai eu la sensation que la réalité n’était plus prête à accueillir mes désirs anciens, mon rêve de maternité. Les circonstances n’étaient plus les mêmes. Il y a eu tant de chamboulements en moi, tant de blessures, que ce n’était plus le moment. Pour moi, il était devenu impossible de devenir mère. C’était techniquement, biologiquement possible, mais humainement impossible. C’est difficile à expliquer et à comprendre. Qu’il s’agisse de la fausse couche ou de l’avortement : il y a dans les deux cas une volonté, mais une impossibilité. Et les deux un déchirement. (…). Pour avoir un enfant, il faut être tranquille, je ne l’étais pas à ce moment-là ».

Elle ne vit plus avec Marc Lavoine

Autre confidence, la jeune femme de 26 ans dévoile, sans annoncer pour autant sa séparation d’avec Marc Lavoine, qu’elle ne vit plus avec son mari : « Je me demande dans le livre pourquoi être seule ? Afin de faire le point, peut-être d’écrire, de faire tomber cette peau morte. J’ai besoin d’être seule comme un chat qui lèche ses blessures. Ou bien était-ce autre chose : j'ai besoin de partir de notre appartement, à cause de cette chambre destinée aux enfants jamais nés, avec ce néon rose, "life is beautiful", à cause des autres chambres d'enfants (ceux de Marc Lavoine, ndlr), celles de ceux qui sont nés, mais pas de moi, à cause des rêves, à cause des déceptions...», détaille-t-elle.

« Mon mari a aussi été amputé d’un rêve »

Quid de Marc Lavoine ? Comment a-t-il traversé cette période douloureuse ? « Je me demande dans le livre s’il la vit comme l’échec d'un projet dont il était l'un des initiateurs et dont il se trouve pourtant exclu. J’écris que mon mari ne m'en a plus parlé ensuite. Par pudeur, par peur de remuer des choses, m'a-t-il dit, pour ne pas revenir sur ce qui nous a fait mal. Il allait devenir de nouveau père, son identité allait s'épaissir, puis ça n'a plus été le cas. Lui aussi a été amputé d'un rêve. Seulement, ce rêve ne lui a pas traversé le corps. Il ne l'a pas expulsé à force de médicaments. Il lui a fallu l'expulser différemment », conclut-elle.