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Les régimes “yo-yo”, mauvais pour la santé cardiaque des femmes

Publié le par Hélène Bour

Selon une étude scientifique, faire le yo-yo avec son poids du fait de régimes serait nocif pour la santé cardiaque. L’étude a été menée auprès de 485 femmes.

S’ils ne sont pas accompagnés et si l’on n’y prend pas garde, la plupart des régimes de perte de poids peuvent entraîner un “effet yo-yo”, comprenez un regain de poids encore plus important que le poids perdu une fois le régime terminé.

Outre ses méfaits pour la peau avec l’apparition possible de vergetures, les régimes “yo-yo” seraient néfastes pour la santé cardiovasculaire, tout du moins chez les femmes, si l’on en croit une étude scientifique présentée lors d’un congrès de l’American Heart Association (AHA).

Atteindre un poids de santé est généralement recommandé pour un cœur en bonne santé, mais maintenir la perte de poids est difficile, et les fluctuations de poids peuvent rendre plus difficile l'atteinte d'une santé cardiovasculaire idéale”, a résumé Brooke Aggarwal, principale auteure de l'étude. Les chercheurs ont ici suivi 485 femmes, de 37 ans en moyenne et ayant un IMC moyen de 26, participant à un réseau de recherche stratégique de l'American Heart Association, au sein de la Columbia University de New York (États-Unis).

Les femmes ont précisé combien de fois elles avaient perdu au moins 10 livres, soit environ 4,5 kg, poids qu’elles avaient repris dans l’année qui suivait. Ces données ont été évaluées via l’outil “Life’s Simple 7”, une mesure de l’AHA contrôlant plusieurs facteurs de risque cardiaque tels que l’indice de masse corporelle, le taux de cholestérol, la tension artérielle, la glycémie, le tabagisme, l’activité physique et l’alimentation.

La majorité des femmes (73%) ont signalé avoir fait au moins un épisode de “yo-yo”, certaines ayant signalé jusqu’à 20 épisodes dans la période de suivi. Les chercheurs ont alors découvert que les femmes présentant un ou plusieurs épisodes de “yo-yo” étaient :

  • 82% moins susceptibles d’avoir un IMC optimal, compris entre 18,5 et 25 ;
  • 51% moins susceptibles d’être à risque cardiaque modéré dans l’outil “Life’s Simple 7” ; et 65% moins susceptibles d’être à risque optimal.

Et plus le nombre d’épisodes de “yo-yo” était grand, plus les participantes obtenaient un score médiocre sur l’outil.

Reste à savoir si ce sont ces fluctuations de poids qui impactent directement la santé cardiovasculaire, ou si c’est que les femmes faisant du “yo-yo” sont plus susceptibles par ailleurs d’avoir d’autres comportements à risque cardiaque, tels que le manque d’activité physique, le tabagisme ou la malbouffe.

Dans le doute, il est tout de même conseillé par ces chercheurs comme par les nutritionnistes d’éviter de faire le “yo-yo” au niveau du poids, en adoptant une alimentation saine et équilibrée et un mode de vie sain plutôt que d’opter pour des régimes drastiques pouvant par ailleurs induire des carences.

Source : Science Daily

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