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Les pilules contraceptives peuvent altérer les régions du cerveau qui régulent la peur

Publié le par Jérémy Puech

Une étude canadienne, publiée le 7 novembre 2023, démontre que la pilule contraceptive peut avoir une incidence sur la zone du cerveau qui permet de réguler la gestion des risques et la peur. Explications.

Le saviez-vous ? Dans le monde, plus de 150 millions de femmes utilisent des contraceptifs oraux. Une équipe de chercheurs canadiens a ainsi mené une étude afin de connaître les conséquences de la prise de pilule contraceptive sur le cerveau. Publiée dans la revue Frontiers in Endocrinology,le 7 novembre, cette enquête montre que la pilule ne serait pas sans conséquencesur l’encéphale des femmes. « Dans notre étude, nous montrons que les femmes en bonne santé utilisant actuellement des pilules combinées, (celles qui associent deux hormones : les œstrogènes et la progestérone, ndlr) avaient un cortex préfrontal ventromédian plus mince que les hommes », a déclaré Alexandra Brouillard, chercheuse à l'Université du Québec à Montréal et co-auteur de l’étude. Traduction : le cortex préfrontal ventromédian est celui qui sert à traiter la gestion du risque et de la peur. 

Un facteur de risque dans la gestion des émotions

L’experte précise ainsi :  « Cette partie du cortex préfrontal est censée soutenir la régulation des émotions, telle que la diminution des signaux de peur dans un contexte sûr. Or, nos résultats démontrent qu’il existe un mécanisme par lequel les pilules altéreraient la régulation des émotions chez les femmes. » Pour réaliser son étude, l'équipe de chercheurs a recruté des femmes qui prenaient actuellement des pilulescombinées ; des femmes qui en avaient prises mais qui n'en prenaient pas au moment de l'étude ; des femmes qui n’en avaient jamais prises et enfin des hommes. En comparant ces groupes, les chercheurs ont pu voir si la prise de pilule était associée à des altérations morphologiques actuelles ou à long terme, ainsi qu'à détecter des différences entre les sexes, car il est établi que les femmes sont plus susceptibles de souffrir de troubles liés à l'anxiété et au stress que les hommes. « Comme nous constatons une réduction de l'épaisseur corticale du cortex préfrontal ventromédian chez les utilisatrices de pilules par rapport aux hommes, nos résultats suggèrent qu’elles pourraient constituer un facteur de risque de déficits dans la régulation des émotions », insiste Alexandra Brouillard.

Les chercheurs préfèrent cependant rester prudents et soulignent les limites de leur étude. Ils assurent ainsi qu’aucun lien de causalité ne peut être affirmé entre la prise de pilules et le développement du cerveau. Pour cela, il faudrait une autre étude, menée sur une population encore plus vaste

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