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Les oméga 3 indispensables pour le cerveau dès l’adolescence

Publié le par Alexandra Bresson

Des chercheurs français ont découvert que des carences en oméga 3 constituent un facteur de risque de comportements dépressifs dès l'adolescence, d'où l'importance d'en inclure dans l'alimentation pendant cette période et tout au long de la vie d'adulte.

Les oméga 3 sont des acides gras indispensables pour le cerveau, que l'on trouve dans les poissons gras comme le saumon, les graines de chia, la noix ou encore le soja. Or, des carences peuvent entraîner des troubles de la santé mentale comme la dépression ou le stress, notamment chez les adolescents, selonmenée par des chercheurs de l'Inserm*. Ces derniers se sont intéressés aux mécanismes qui lient une alimentation déséquilibrée aux troubles mentaux. Ils ont pour cela utilisé plusieurs souris qui présentaient des carences en oméga 3 depuis l’adolescence jusqu’à l’âge adulte, et ont rapidement remarqué les conséquences de telles carences sur leur cerveau.

Un impact néfaste sur deux régions du cerveau

Ils ont ainsi remarqué que débuter ce régime faible en oméga 3 dès l’adolescence diminue les taux d’acides gras dans le cortex préfrontal, une région impliquée dans les fonctions cognitives comme la prise de décision, le contrôle exécutif, le raisonnement, et aussi au niveau du noyau accumbens, une autre région du cerveau, impliquée dans la régulation de la récompense et des émotions. Ce qui se traduit, à l'âge adulte, par des comportements de type anxieux et une diminution des fonctions cognitives. Les chercheurs ont découvert l'origine de ce phénomène : l'apprentissage neuronal (au niveau des synapses, les zones de communication entre neurones) était altéré dans ces deux régions chez les souris déficientes en oméga 3.

Dans le but de développer des solutions thérapeutiques, les scientifiques ont démontré que deux méthodes étaient efficaces pour restaurer totalement les fonctions cérébrales chez ces souris, et donc leurs comportements émotionnel et cognitif. « Pour cela, il nous a suffi d’amplifier la capacité du récepteur du glutamate (neurotransmetteur le plus important du système nerveux central) au niveau des neurones, afin de rétablir les échanges, ou d’inhiber la dégradation du principal cannabinoïde naturellement sécrété par le cerveau et qui contrôle la mémoire synaptique », expliquent les chercheurs. Ces résultats indiquent donc que la nutrition est un facteur clé qui influence les fonctions cérébrales et donc le comportement jusqu’à l’âge adulte, bien après la fin de la période périnatale.

*Institut national de la santé et de la recherche médicale

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