Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Les Français sont "hyperconnectés" et s'en rendent compte

Publié le par Alexandra Bresson

Un sondage démontre le paradoxe des Français quant au phénomène "d'hyperconnexion" de plus en plus omniprésent. Ainsi, les sondés sont multi-équipés et dépendants de leurs écrans… mais ils sont néanmoins 72 % à penser qu’il serait bon pour leur santé de passer moins de temps devant.

Sommes-nous tous accros à nos écrans ? Un sondage BVA pour de la Fondation April indique qu'il s’agit bien d’un sujet de société majeur qui concerne tout le monde. Premier enseignement de ce baromètre : 72 % des Français pensent qu’il serait bénéfique pour leur santé de limiter le temps de connexion sur les écrans. Les résultats montrent en effet qu’ils y passent en moyenne 4 h 22 par jour et qu’ils y sont exposés de manière intense mais aussi multiforme (smartphone, tablette, ordinateur portable ou fixe). Ainsi, 42 % des Français possèdent trois écrans ou plus par personne et par foyer et zappent facilement de l'un à l’autre, les moins équipés étant les seniors (à seulement 11 %), avec un seul écran.

A noter que la taille du foyer est un facteur impactant sur le niveau d’équipement : 71 % des parents d’enfants de moins de 18 ans déclarent disposer de 4 outils numériques (contre 1 Français sur 5 en moyenne), les plus équipés étant les 35-49 ans. « Le smartphone reste l’outil connecté le plus possédé par les Français : c’est l’objet “doudou” pour 80 % d’entre eux… », indique ainsi la Fondation April. De fait, les 18-34 ans passent en moyenne 6 heures 28 par jour devant leurs écrans, suivis par les parents d’enfants de moins de 10 ans avec 6 heures 26 d’exposition. Enfin, tous âges confondus, 84 % des Français pensent que le fait d’être connecté « représente plus d’avantages que d’inconvénients. »

Se déconnecter, une aspiration plus ou moins partagée

Sur la question de la dépendance justement, les deux tiers de sondés avouent se sentir « dépendants » à leurs outils connectés et parmi eux, 29 % disent l'être « totalement » et se retrouver, pour certains, en « état de manque ». Une addiction davantage reconnue par les femmes (33 %) mais également par les cadres (44 %) et les parents d’enfants de moins de 10 ans (44 %)… Mais quand même loin derrière les 18-34 ans, qui s’avouent « totalement dépendants » à leurs écrans. En pratique, près de 7 Français sur 10 seraient d'ailleurs incapables de s'en passer plus d’une journée. « De l’hyperconnexion à l’addiction il n’y a donc qu’un pas que certains franchissent allègrement », estiment les auteurs du sondage.

Ces derniers se sont intéressés plus particulièrement à l'avis des parents d'enfants de moins de 10 ans, dont  89 % affirment que leur comportement dans ce domaine influence celui des enfants. Parmi les mesures pour limiter les conséquences sur leur bien-être, "montrer l’exemple en limitant soi-même le temps passé devant les écrans" (49 %) et "instaurer des règles de limitation de l’usage des appareils numérique (43 %)" sont les plus plébiscitées. Les Français sont aussi preneurs de solutions venant de l’extérieur, puisque près de 9 sondés sur 10 sont favorables à l’interdiction des téléphones portables dans les écoles et les collèges, en référence à la loi proposée par le ministre de l’Education Nationale. 

Mais au-delà des enfants, les Français sont-ils réellement conscients de l’impact de l’hyperconnexion sur leur santé ? Toujours selon le baromètre, la moitié d'entre eux pensent que l’exposition aux écrans n’a aucun effet, tandis que 1/3 s’estiment mal informés sur le sujet et que seuls 14 % répondent très bien connaître les dangers qui y sont liés. Et, s’ils sont 86 % à avoir déjà entendu parler des conséquences de la lumière bleue, seuls 34 % ont paramétré leurs écrans. Mais la lumière bleue n’est pas le seul facteur à appréhender : pour la moitié des sondés, l’exposition aux écrans peut engendrer des impacts négatifs sur la vision (76 %), l’activité physique (57 %), le sommeil (56 %), la santé en général (47 %) et la qualité du temps libre et des loisirs (40 %). 

Sujets associés