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Les Français à l'heure du confinement, à quoi ressemble leur quotidien ?

Publié le par Alexandra Bresson

Dans quelles conditions les Français vivent-ils ? Que font-ils ? Comment se sentent-ils ? Un sondage s'est intéressé au quotidien des Français à l’heure confinement. Les résultats soulignent que l'incitation du gouvernement à limiter les sorties est bien respectée et qu'ils trouvent à occuper leurs journées.

Depuis le 17 mars, la France est confinée. Une situation exceptionnelle qui a conduit chaque foyer à s'organiser pour rester enfermé plusieurs semaines. Seul ou en famille, en appartement ou en maison, en télétravail ou en chômage partiel... chaque quotidien est différent. C'est pour mieux connaître les occupations des Français et leur état d'esprit qu'un sondage Odoxa a été mené pour France Info et France Inter. Les résultats concernant les informations factuelles sur leur lieu de vie dévoilent qu'en moyenne, un foyer français compte 2,5 personnes pendant cette période. Pour plus d'un quart des sondés, la promiscuité est grande puisqu'ils vivent avec au moins 4 personnes dans un espace de moins de 80 m².

Si la grande majorité des Français (94%) est restée confinée dans leur lieu habituel de résidence, « l'exode » a concerné environ 4 millions de personnes. Que leur domicile soit secondaire ou non, la plupart des « actifs occupés » sont désormais chez eux. Soit parce qu'ils télétravaillent (24% d'entre eux) soit parce qu'ils ne travaillent plus ou quasiment plus (51%). C'est notamment le cas des Français en congés maladie, mais surtout de ceux qui ont été mis au chômage partiel. Il s'agit donc de s'occuper, de veiller au suivi scolaire des enfants, en tâchant de garder le moral. Et dans de bonnes conditions, puisque 85% des sondés ayant des enfants déclarent passer de bons moments en famille.

Pas plus de deux sorties par semaine

Reste que pas moins du tiers des parents trouvent leurs enfants nerveux, « en particulier lorsqu'ils habitent dans de petites surfaces ou dans des banlieues défavorisées », précisent les auteurs de l'étude. Et si une petite majorité (68%) des parents trouve que le travail scolaire à distance est de bonne qualité, ils sont aussi plus de la moitié (53%) à déplorer le manque de concentration de leurs enfants. En ce qui concerne l'activité physique, celle-ci est pratiquée à hauteur de 56% par le panel de sondés, 28 minutes par jour en moyenne : un récent sondage a montré que les Français font deux fois plus de musculation, gymnastique ou fitness qu'habituellement afin de combiner sport et confinement.

Cependant, la catégorie des 25-34 ans (jeunes actifs et/ou jeunes parents) est celle qui pratique le moins d'activité physique. Selon les auteurs de l'étude, « cette catégorie pratique traditionnellement moins de sports, il est logique que cette particularité persiste, même si elle est d'autant plus néfaste à la santé physique ou mentale. » Peu importe la région ou la taille du logement, les Français effectuent en moyenne un peu plus de deux sorties par semaine même si une faible minorité (7%) sort tous les jours. Ces derniers concernent avant tout les achats de première nécessité (79%) loin devant le fait de se dégourdir les jambes, faire du sport ou promener un animal ou pour des raisons professionnelles.

A quoi profite le « temps libre » ?

Pour s'occuper, les écrans ont la cote : regarder la télévision (57 %) et surfer sur Internet (44 %) sont les principales distractions de la journée. Suivent ensuite les échanges avec les proches par téléphone ou sur les réseaux sociaux, puis la cuisine, le bricolage/jardinage, la lecture, écouter de la musique et le sport. « Les trois quarts des Français profitent de ce temps « libre » pour faire des choses utiles qu'ils délaissent habituellement (rangement, tris de papiers...). », précisent les auteurs de l'étude. Mais au fond, comment vivent-ils le confinement ? Plutôt bien car une majorité nette de (57%) de sondés dit ne pas se sentir anxieuse et 75% d'entre eux disent « ne pas se sentir déprimés. »

Mais en détail, les résultats varient selon les catégories de sondés. L'Institut souligne en effet que « certains peuvent se sentir accablés par une forte charge mentale (travail, enfants, tâches ménagères), d'autres étant inquiets pour leur emploi ou parce que leurs conditions de vie sont loin d'être confortables.» Ainsi, les femmes, les employés, les personnes vivant en banlieues défavorisées, les personnes ayant un enfant à charge et celle vivant dans un petit logement sont plus susceptibles de ressentir du stress. Heureusement, 22% des Français affirment qu'il existe dans leur quartier ou immeuble un système de solidarité entre voisins, aussi bien dans les banlieues aisées que défavorisées.

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