Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Les familles monoparentales, de plus en plus nombreuses et de plus en plus pauvres

Publié le par Mathilde Saez

D'après la dernière étude de l'Insee, les familles monoparentales représentent en 2020 un foyer sur quatre en France. Des familles qui se retrouvent plus souvent en situation de précarité.

En France en 2020, une famille sur quatre était monoparentale, soit une hausse de 3 points par rapport à 2011, selon une étude de l’Insee publiée lundi 13 septembre 2021. Deux millions de familles constituées d'un conjoint avec un seul enfant. Il s'agit dans 83% de la mère et dans 18% des cas du père. Le modèle de famille traditionnelle restait néanmoins majoritaire l’année dernière (66 % de familles), même si sa part a diminué de 3 points entre 2011 et 2020 à 5,3 millions de familles. Quant à la part des familles recomposées, elle reste stable en 2020, avec quatre familles sur dix, soit 717 000 foyers, qui vivaient avec trois enfants ou plus à la maison.

Des familles plus précaires et moins bien logées

L'étude constate aussi que ces familles recomposées ou monoparentales sont plus souvent en situation de précarité que les autres. En 2018, 41 % des enfants mineurs vivant en famille monoparentale vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire, et sont donc pauvres, contre 21 % de l’ensemble des enfants. Un taux de pauvreté qui augmente avec le nombre d'enfant vivant sous le même toit, soit de 16 % pour un foyer avec un enfant, à 43,4 % pour un foyer comptant quatre enfants ou plus. De la même façon, ces familles ont davantage tendance que les autres à vivre dans des logements trop petits. 23,9 % des familles monoparentales et 16,3 % des familles recomposées occupent un logement surpeuplé, alors que cette proportion descend à 10,3 pour les familles dites traditionnelles.

Outre les difficultés à se loger et à boucler les fins de mois, la charge mentale est beaucoup plus lourde pour ses parents solo. "Gérer toute seule une maison, des enfants, travailler en même temps... parfois je suis dépassée et je suis fatiguée", confie à France Info Nadine, qui élève seule ses deux enfants de 5 et 15 ans, et dont le père est absent depuis le divorce. Lorsque la séparation se passe mal, c'est une difficulté supplémentaire pour les parents comme pour les enfants. L'entraide est alors primordiale, entre amis ou entre voisins.