Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Instagram : la plateforme favoriserait les contenus pédopornographiques

Publié le par Luna Desanglois

Une étude menée et rapportée par l’Université de Stanford et le Wall Street Journal accuse la maison mère de Facebook et Instagram de recommander du contenu pédopornographique sur la plateforme, via la structure de son algorithme. Meta reconnaît ces accusations. Explications.

Instagram, plateforme aux 2,3 milliards d’utilisateurs et filiale de la géante entreprise Meta, est pointée du doigt par une récente étude américaine. L’étude parue le mercredi 7 juin rapporte de graves méfaits permis par les algorithmes de la plateforme.

Entre autres, ceux-ci permettent à de nombreux réseaux pédophiles de promouvoir et vendre leurs contenus abjects. Surtout, ces mêmes algorithmes mettraient ces réseaux en relation en recommandant mutuellement leurs contenus.

Selon l’étude, « Instagram est actuellement la plus importante plateforme pour ces réseaux grâce à des fonctionnalités telles que les algorithmes de recommandation de contenus et la messagerie qui aide les vendeurs à entrer en contact avec les acheteurs »

Qu’est-ce qu’un algorithme ?

Selon la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés), un algorithme est un processus (créé ici par une entreprise) comprenant une suite d’étapes permettant d’obtenir un résultat à partir d’éléments fournis en entrée. Comme une recette de cuisine par exemple !

Ces algorithmes sont indispensables au bon fonctionnement des plateformes géantes que sont Instagram, Facebook, Tik Tok… Ils ont notamment pour objectif, après analyse, de nous proposer des contenus que l’on apprécie pour nous faire revenir sur la plateforme.

Néanmoins, dépourvus de logique ou de morale humaine, ces algorithmes présentent d’importants biais que l’entreprise se doit de réguler pour la sécurité des utilisateurs ou simplement l’acceptabilité de certains contenus. Là est tout ce qui est reproché à Instagram…

Comment fonctionnent ces recommandations ?

La responsabilité d’Instagram se tient en deux points : la recommandation automatique de ces contenus au sein de ces réseaux et le manque de régulation. Car oui, ces contenus pourraient être limités si Instagram avait pris davantage de mesures. Une suppression massive de ces hashtags, principaux outils qui relaient ces contenus, aurait par exemple permis de réguler le trafic des contenus pédopornographiques.

Les chercheurs de Stanford ont, pour leur enquête, créé plusieurs comptes qui attestent de ces dérives algorithmiques. Selon leurs observations, la consultation d’un compte pédopornographique sur Instagram a immédiatement entraîné des recommandations similaires de la part du réseau social. Une fois entrés dans la boucle, de multiples contenus pédopornographiques étaient non seulement facilement accessibles, mais pouvaient être massivement consommés et même achetés sans restriction (via des liens externes par exemple).

Instagram est actuellement la plus importante plateforme pour ces réseaux, grâce à des fonctionnalités telles que les algorithmes de recommandation de contenus et la messagerie qui aide les vendeurs à entrer en contact avec les acheteurs

Qu’est-il reproché ?

Instagram, qui a reconnu ses erreurs, dit avoir mobilisé un « groupe de travail » pour répondre le plus rapidement possible au problème. La plateforme assure avoir d’ores et déjà supprimé des milliers de hashtags.

Cependant, ce fléau gangrenant (tout) le web doit être canalisé au maximum. Il est de la responsabilité de ces plateformes d’assurer la régulation de ces contenus, et tout simplement l’application de la loi. La loi fédérale américaine oblige les entreprises américaines à signaler systématiquement les images d’abus sexuels sur des enfants. Si Instagram disait en rapporter 6,1 millions en 2022, une autre enquête récente du Guardian dénonçait l’ampleur du manque d’efficacité de Meta dans la lutte contre la pédophilie sur les réseaux sociaux.

Elon Musk lui-même, qui est rappelons-le concurrent de l’entreprise Meta depuis son rachat de la plateforme Twitter, a publié un tweet se disant « extrêmement préoccupé » par le rapport de l’enquête de Stanford.

En général, de nombreuses critiques ont été proférées à l’égard d’Instagram, peu de mesure contre le cyber harcèlement, promotion d’une image de soi irréelle… La plateforme préférée des jeunes, qui accueille de plus en plus de mineurs, n’a pas fini d’être pointée du doigt.

Oui
il y a 3 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
Lire plus
Lire 42 arguments Oui
Non
il y a 1 mois
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
Lire plus
Lire 8 arguments Non

Sujets associés