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Le vendredi soir, vous êtes plutôt pantouflard ou fêtard ?

Publié le par Alexandra Bresson

Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc) s'est intéressé aux activités préférées des Français une fois le vendredi soir arrivé. Si les envies divergent quelque peu selon les profils, ces derniers semblent délaisser les soirées très festives au profit d'un moment tranquille chez eux en compagnie de leur famille. Les effets de la pandémie de COVID-19 n'y sont pas étrangers.

Week-end, repos, famille et détente, tels sont les mots qui caractérisent le vendredi soir idéal des Français. Dans sa dernière enquête sur les tendances de consommation, le CRÉDOC* a posé une question ouverte auprès de 2 000 individus : « Si je vous dis : vendredi soir idéal, à quoi pensez-vous ? ». Les réponses à ce sondage montrent que ce moment est avant tout associé par les Français au week-end (cité par 43 % des enquêtés), à un moment de repos (38 %) et de retrouvailles avec la famille (30 %) et les amis (27 %), avec des loisirs associés que sont la télévision ou encore la sortie au restaurant. S'il s'agit d'une tendance générale, leurs aspirations peuvent en réalité se regrouper en quatre classes.

 L’effet cabane dû à la pandémie est perceptible

Comme l'explique l'organisme, « les deux premières catégories sont centrées autour du cocooning ». Ainsi, pour 37 % des Français, la soirée du vendredi annonce l’apéritif, regarder la télévision autour d’une pizza ou d’un repas, ou écouter de la musique. « Cette catégorie est privilégiée, se sentant très heureuse (43 % de ceux qui se disent très heureux sont dans cette classe), en très bonne santé et sans perspective de difficultés financières. », note-t-il. Pour 13 % des Français encore, le vendredi soir idéal est encore plus marqué par ce fameux concept du « cocooning » : il est de fait avant tout associé à un moment sur un canapé pour regarder un film, lire, ou se livrer à des ébats amoureux.

Des aspirations très différentes selon le sexe

« L’effet cabane dû à la pandémie est perceptible : la peur de sortir de son lieu de confinement conduit certains à se plaire davantage chez soi. », ajoute le Crédoc qui précise toutefois que l'enquête réalisée au cœur de l’hiver. Les individus de cette classe sont d'ailleurs plus susceptibles de déclarer ne se sentir pas très bien durant cette période du COVID, ces derniers étant en outre 16 % à ne pas se sentir très heureux, et 21 % à se dire en mauvais ou très mauvais état de santé. La troisième classe n’aspire pas au cocooning, puisque pour 34% des sondés, la fin de semaine annonce avant tout les courses et le ménage dont il faut se débarrasser avant le week-end, mais aussi les sorties et le sport.

 Les femmes plébiscitent d’être avec les enfants

Enfin, pour 15 % des Français sont adeptes des sorties au cinéma, au théâtre ou au restaurant, des lieux « qui font rêver alors qu'ils étaient fermés lors de l’enquête. », soulignent les auteurs de l'étude. En fonction du sexe, les aspirations peuvent s'avérer très différentes. Ainsi, « les femmes plébiscitent d’être avec les enfants ou petits-enfants pour faire des jeux de société ou regarder un film. Les relations familiales au sens large sont plus importantes pour elles que les hommes, qui évoquent le sexe, le foot, le sport ou le bricolage, mais aussi les fêtes et rencontres. » Il en va de même pour l'âge, alors que les plus de 65 ans évoquent leurs petits-enfants, la lecture, les visites, les promenades et les sorties.

La crise du COVID génère le besoin de se retrouver au dîner

Les 55-64, quant à eux, évoquent des week-ends « relax » tandis que les 45-54 ans évoquent plus spécifiquement le ménage et le travail et que les 35-44 ans sont surtout adeptes des apéritifs. Chez les plus jeunes, les 18-24 ans évoquent l’amour, l’alcool, la nourriture, les bars, les discothèques, le cinéma, la musique ainsi que les films et séries et les jeux vidéo. « En valorisant le présent par la fête, on oublie les temps de confinement. Ce besoin de plaisirs partagés et immédiats se retrouve jusqu’à 45 ans notamment dans la place accordée à alcool. » précisent les auteurs. Mais cocooning ne signifie pas pour autant se priver de vie sociale, preuve en est avec un retour des dîners pour la majorité des sondés.

La pandémie a conduit les Français à souhaiter plus souvent être ensemble

Suite à ces mois de crise sanitaire qui ont chamboulé les relations sociales, les repas pris ensemble jouent en effet un rôle fondamental. Car selon l'étude, « l’anxiété augmentant avec la pandémie a conduit les Français à souhaiter plus souvent être ensemble lors des repas. » À la question : « qu’est-ce qui est le plus important quand vous dînez le soir chez vous ?», 43% des interviewés disent ainsi vouloir « se retrouver ensemble », et ce sont en particulier les familles (51 % des couples avec enfant) et les personnes en télétravail (56 %) qui attendent le plus ce moment de la journée. « Ce besoin a progressé de 15 points en 3 ans. Dans la décennie précédente, il n’était pas cité par plus d’un tiers des interviewés, le contenu des assiettes était plus important. », conclut le Crédoc.

*Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie

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