Manger sain et équilibré coûte de plus en plus cher. Les produits bons pour la santé n'ont pas été épargnés par l'inflation, comme le révèle une enquête de l’organisme Familles Rurales dans son 17e Observatoire des prix publiée ce mardi 23 janvier 2024. Alors que l’année 2023 a particulièrement impacté le pouvoir d'achat des ménages entre l’augmentation des prix des fournitures scolaires, de l’énergie, des loisirs et de bien d'autres postes de dépenses des Français, l’étude montre que certains produits n’ont pas été épargnés. L’INSEE a déjà révélé que l’inflation alimentaire a dépassé les 12 % en 2023.
Familles Rurales montre également que les produits « sains pour la santé » ont particulièrement été touchés par cette augmentation. En effet, les prix des produits tels que les carottes ont pris plus de 40,6 % d’augmentation au même titre que le maquereau, 24,8 %, le lait demi-écrémé, 23,2 %, l’huile d’olive, 21 % ainsi que le riz, 20,4 %. Des prix exponentiels qui poussent les familles à s’orienter vers des produits moins bons pour la santé et parfois à changer leurs habitudes de consommation.
Le prix d’un panier « varié » pour une famille explose
Toujours dans son enquête, Familles Rurales affirme que « s’alimenter conformément aux préconisations du Plan National Nutrition Santé (PNNS) coûte entre 539 et 1297 euros tous les mois à une famille de quatre personnes (deux adultes et deux enfants) ». En effet, dans le détail un panier « varié » sain pour une famille de quatre personnes composé de produits « économiques » coûte aux alentours de 810 euros, 901 euros pour ce même panier composé de produits de marques et 1297 euros avec des produits bios.
Au vu de ces éléments, l’association Familles Rurales appelle le gouvernement à prendre des mesures en attendant « un sursaut politique de la part de nos décideurs » avec la mise en place d’un plan alimentaire à destination des ménages les plus modestes :
- Une allocation alimentaire mensuelle réservée aux produits sains à destination des ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté.
- Une transparence sur les marges et une modération de celles-ci pour permettre aux consommateurs de profiter de produits sains pour la santé.
- L’abandon des « sur-marges » imposées par la loi.
- L’application d’un « Bouclier Qualité Prix » sur une cinquantaine de produits sains pour la santé et l’environnement.