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Le don de gamètes bientôt plus anonyme ?

Publié le par Véronique Bertrand

Le Comité consultatif national d’éthique, qui vient de rendre son rapport suite aux Etats généraux de la bioéthique, pose la question de savoir s’il faut continuer à cacher leur origine aux enfants nés par aide à la procréation médicale.

Les Centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain (CECOS) ont été créés en 1973. Depuis leur création, ce sont 70 000 enfants qui sont nés grâce à un don de sperme. Comme le don de sang, le don de sperme est gratuit et anonyme. Mais les choses pourraient changer pour plusieurs raisons : n’est-il pas normal qu’un enfant souhaite savoir d’où il vient, sachant qu’aujourd’hui, on peut faire réaliser des tests ADN à l’étranger. Connaître ses origines est aussi le moyen d’éviter, plus tard, en se mettant en couple, d’éviter tout risque de consanguinité.

Qu’est-ce qui serait dévoilé ?

Cette levée éventuelle de l’anonymat pour les donneurs de sperme reste toute relative. Ce qui est proposé, c’est qu’un enfant né d’un don de sperme puisse, à sa majorité, connaître l’origine territoriale du donneur, son âge, le nombre de dons qu’il a fait, et pourquoi l’a-t-il fait. En aucun cas il ne pourra connaître son nom.

D’ici septembre, le Comité consultatif national d’éthique rendre un avis qui sera étudié au moment de la révision de la future Loi de bioéthique, d’ici la fin de l’année.