Actuellement, tout salarié devenant parent et ayant plus d'un an d'ancienneté dans l'entreprise peut choisir de prendre un congé parental. Sa durée initiale est de un an, mais il peut être renouvelé de deux fois un an pour les parents ayant un ou deux enfants et jusqu'à cinq fois un an pour les parents ayant trois enfants et plus. Si le congé parental ne peut être refusé par l'employeur, il faut, toutefois, que le salarié en fasse la demande par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre un mois avant la fin du congé maternité et au minimum deux mois avant le début du congé parental.
A la fin du congé parental, le salarié doit retrouver son emploi ou un emploi similaire et la même rémunération minimum.
Le congé parental : un faible succès
Le congé parental est boudé par les parents. D'après une étude réalisée par l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE) en 2021, seules 13 % des mères prennent un congé parental et seulement 1 % des pères.
En congé parental, les parents touchent seulement une indemnité de 429 euros mensuels. Cela peut expliquer le fait qu'il est pris par peu de parents. C'est pourquoi Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, veut que cela change !
Une concertation lancée
Depuis hier, mercredi 25 octobre 2023, Aurore Bergé a lancé une concertation avec les organisations syndicales et patronales concernant le congé parental. Elle estime que « devenir parent ne doit jamais être un frein, ni un frein à la vie professionnelle, ni un frein à la vie sociale. » Avec cette concertation, elle souhaite aller vers un congé parental plus court mais mieux rémunéré « pour laisser un vrai choix aux familles », dit-elle. Le gouvernement envisagerait de réduire le congé parental à 4 mois, pour chaque parent. L'indemnité pourrait être proportionnelle au salaire de chaque parent et non plus forfaitaire.