Avec 61 214 nouveaux cas de cancer du sein en France, en 2023, cette maladie continue de faire des ravages. En 2018, selon les derniers chiffres officiels fournis par Santé publique France, 12 146 femmes en sont décédées. Mais malgré ce tableau très noir, quelques notes d’optimisme percent.
« Des survivantes à long terme du cancer »
Ainsi, selon une nouvelle étude réalisée par l’Université d’Oxford, en Grande-Bretagne, le cancer du sein est de moins en moins mortel. Les scientifiques anglais ont ainsi analysé les données de 512 000 femmes britanniques ayant été diagnostiquées en 1993 et en 2015, et ayant pour la plupart reçu un traitement par chirurgie.
Les chercheurs ont constaté que, 5 ans après le diagnostic, 14,4 % des femmes auxquelles on avait décelé la maladie entre 1993 et 1999 sont décédées. Le chiffre tombe à 4,9 % pour les femmes diagnostiquées entre 2010 et 2015 : un très bon résultat, selon les chercheurs.
Dans le communiqué publié par l’Université d’Oxford, les experts sont donc rassurants : « L’immense majorité des femmes qui reçoivent aujourd’hui un diagnostic de cancer du sein peuvent espérer devenir des survivantes à long terme du cancer ».
Un taux de dépistage encore trop faible
Un bémol, cependant : ces chiffres ne concernent que les femmes qui se sont fait dépister de manière précoce, c’est-à-dire avant que le cancer n’atteigne les ganglions lymphatiques. Or, la France est quelque peu à la traîne concernant le dépistage.
Tous les 2 ans, les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées à effectuer gratuitement une mammographie de dépistage du cancer du sein. Seulement, elles sont moins de 48 % à répondre à l’invitation et à se faire dépister. Un chiffre encore bien trop faible.
