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Laurence Ferrari révèle pour la première fois le suicide de sa maman

Publié le par Mathilde Saez

C'est un traumatisme que la journaliste a longtemps gardé secret. Mais pour sa fille, en quête de réponses sur son passé, Laurence Ferrari a accepté de lever le voile.

Chaque famille a ses non-dits, ses propres tabous, plus ou moins graves. Chez Laurence Ferrari, on ne parle pas de Bernadette, sa mère, qui a violemment mis fin à ses jours en 1989. Près de 30 ans plus tard, celle qui aurait été sa petite-fille, Laetitia Hugues, fille de Laurence Ferrari et Thomas Hugues, cherche des réponses. Elle veut savoir qui était sa grand-mère, et décide d'en faire un documentaire baptisé « L'absente ». Mais pour cela, elle doit d'abord en parler avec sa propre mère. Un entretien rapporté par « Paris Match ».

« C’est quelque chose que j’ai toujours tu, en tout cas sur lequel je ne me suis jamais exprimée publiquement. Trop douloureux. (…) J’ai compris que c’était important pour toi et qu’il fallait que je passe au-dessus de mes réticences, de ma pudeur, pour te permettre à toi de comprendre un peu mieux qui tu étais », explique ainsi la journaliste de CNews et Europe 1 à sa fille âgée de 22 ans.

22 ans, c'est justement l'âge qu'avait Laurence Ferrari lors de la mort de sa mère. Aînée de trois sœurs, elle s'est montrée forte malgré la douleur, pour ses deux cadettes. « C'était un tel choc ! Inimaginable. (…) C'était dur à comprendre, j'étais ravagée. Tout ce qui faisait mon quotidien a été fracassé. » C'est la colère qui a fait tenir Laurence Ferrari : « Le revers, c'est que ma mémoire a effacé la majorité de mes bons souvenirs avec maman ».

Elle décrit néanmoins Bernadette comme une femme « très belle », « solaire », active et aimée de ceux qui l'entouraient. « Ça, c’était elle durant ses phases lumineuses... », se souvient Laurence Ferrari. « Puis il y avait les autres, très sombres, avec de forts épisodes de dépression. (...) Ces épisodes, il y en a eu peu. Trois, à ma connaissance. » Le troisième lui a été fatal. En 1989, Bernadette se jette sous un train.

La maladie de Bernadette a été trop sous-estimée. Même si Laurence Ferrari voyait bien que quelque chose n'allait pas chez sa mère : « Il y a forcément des choses que je n’ai pas perçues pendant mon enfance, mais, en tant qu’aînée de la famille, j’étais en première ligne pour affronter les hauts et les bas de l’humeur de ma mère. (…) J’étais presque la seule spectatrice de la maladie de maman. Et ça m’a marquée pendant toute mon enfance. Entendre sa mère crier dans son sommeil toutes les nuits... c’est quelque chose qu’on n’oublie pas. »

L'intégralité de l'interview de Laurence Ferrari est à retrouver dans le magazine Paris Match du 28 novembre 2018.

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