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Laure Manaudou parle de son « énorme dépression » après son 3e bébé

Publié le par Mathilde Saez

En interview pour “Brut”, Laure Manaudou révèle avoir été frappée par une dépression post-partum après la naissance de son troisième enfant.

A 36 ans, Laure Manaudou, 1,80 mètre, championne olympique de natation et maman de trois enfants, est considérée comme "une femme forte". Elle même s'en est toujours persuadée. Et pourtant, après la naissance de son troisième enfant, elle a été victime d'une "énorme dépression", comme elle le révèle dans une interview accordée à Brut. "Je me suis sentie submergée, étouffée. C'était trop en fait, c'était oppressant. J'ai fait comme tout le monde, je n'ai appelé personne. Et franchement, c'est dommage. Je ne me suis pas comprise. En tant que sportive, je devais être dure", témoigne-t-elle.

Une dépression post-partum qu'elle a mis du temps à comprendre et à accepter. Tout d'abord parce qu'elle ne pensait pas que cela pouvait arriver pour un troisième enfant. Laure Manaudou est en effet déjà maman d'une grande Manon, issue de sa relation avec le nageur Frédérick Bousquet, et de deux garçons nés de ses amours avec Jérémy Frérot, Lou, né en 2017, et le petit dernier, né en janvier 2021. "J'avais l'impression de ne pas savoir m'occuper de mon fils alors que ce n'était pas le premier, c'est le troisième", raconte-t-elle. 

Toujours énervée contre elle-même et contre sa famille

La fatigue, le manque de sommeil, un allaitement arrêté prématurément... Tout cela a conduit Laure Manaudou à devenir irritable, constamment agacée, notamment par ses aînés. "J'étais toujours énervée, je n'étais jamais souriante. (...) J'étais énervée contre ma fille au moindre mot qu'elle pouvait sortir de sa bouche. (...) L'agacement des petits cris, des petits mots, des petits trucs qui m'envahissaient, en fait." Avec son mari aussi, les choses n'étaient pas apaisées, notamment la nuit. "Je gueulais sur mon mari la nuit alors que je suis très calme et que je ne crie pas. Je ne suis pas avec quelqu'un qui mettait des boules Quiès et qui ne m'aidait pas du tout. Il s'est toujours réveillé pour nos deux garçons. C'était beaucoup de larmes, parce que de l'incompréhension, de la fatigue nerveuse. Pourquoi je n'arrive pas à me relever toute seule ? C'était un sentiment d'échec."

Sans avoir demandé d'aide à personne, Laure Manaudou a continuer à avancer et s'est "accommodée" de sa dépression. "Je sais même pas si je l'ai déjà dit à mon mari. Peut-être une fois. Je voulais être forte (...). Mais en tout cas, ce n'était pas voulu de prévenir personne. On n'ose pas demander. On met du temps aussi à se rendre compte qu'on fait une dépression. (...) Aujourd'hui avec du recul, j'aurais préféré appeler quelqu'un ou demander de l'aide pour minimiser le temps de dépression."

 

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