Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

SCT : l’Anses fait un rappel important à l’occasion de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle

Publié le par Estelle Hersaint

Dimanche 28 mai, c’est la journée mondiale de l’hygiène menstruelle. L’occasion de briser le tabou des règles et de rappeler l’importance de bien utiliser ses protections périodiques, afin d’éviter le syndrome du choc toxique (SCT).

On enregistre une vingtaine de cas de syndrome du choc toxique (SCT) menstruel chaque année en France, selon l’Anses. Or, il peut y avoir de graves conséquences sur le corps et la santé des femmes. L’infection est causée par la libération dans le sang d’une toxine (la TSST-1), sécrétée par un staphylocoque doré.

Les personnes concernées sont celles qui sont porteuses de ce staphylocoque, parfois naturellement présent dans notre organisme. « Toutefois, la majorité des personnes qui ont leurs règles ne savent pas si elles sont porteuses ou non de cette souche. Toutes les personnes menstruées sont donc potentiellement concernées », rappelle l’Anses dans un communiqué publié le 11 mai 2023.

Et si ce syndrome reste rare, il est favorisé par l’utilisation prolongée (plus de 6 heures d’affilée) d’une protection intime interne, comme les tampons ou les coupes menstruelles (ou cup).

SCT : plusieurs symptômes possibles

Un SCT n’est pas facile à détecter. Toutefois, quelques symptômes peuvent nous alerter :

  • L’apparition rapide d’une fortefièvre ;
  • Des vomissements et des diarrhées ;
  • Une sensation de malaise, d’étourdissement, de violents maux de tête ;
  • Une éruption cutanée ressemblant à un coup de soleil.

L’Anses alerte : au bout de plusieurs jours « et sans prise en charge médicale, des défaillances de différents organes (le rein, le cerveau, le foie) sont observées et peuvent aboutir, dans des cas rares, mais qui sont déjà survenus, à des graves complications, pouvant aller jusqu’à l’amputation, voire au décès. »

Que faire pour éviter le syndrome du choc toxique ?

Pour écarter tout risque, mieux vaut lorsqu’on a ses règles :

  • Ne pas garder son tampon ou sa cup plus de 6 heures d’affilée ;
  • Porter une seule protection à la fois, et uniquement pendant ses règles ;
  • Durant la nuit, privilégier les serviettes hygiéniques ou les culottes menstruelles ;
  • Quand on se change, on pense à se laver les mains avant et après son passage aux toilettes ;
  • Choisir une protection adaptée à son flux menstruel et penser à se changer régulièrement.

En parallèle, l’Anses recommande de sensibiliser davantage les professionnels de santé, afin que le SCT soit plus rapidement et plus facilement détecté. L’ajout d’informations sur les emballages de protection serait aussi nécessaire, afin d’alerter les personnes menstruées sur les risques du SCT.

Dans tous les cas, si vous avez le moindre doute sur votre état de santé ou si vous ne vous souvenez plus de la dernière fois que vous vous êtes changé, commencez par retirer rapidement (si possible) votre protection intime interne puis consultez immédiatement un médecin en lui expliquant la situation.