L’Androcur est un traitement hormonal à base d’acétate de cyprotérone, un dérivé de la progestérone. Il est prescrit aux femmes pour lutter contre l’acné, une pilosité excessive ou contre l’endométriose.
A long terme, 20 fois plus de risque de méningiome
Une étude, réalisée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et par l’Assurance maladie, montre que l’Androcur, prescrit à long terme, soit environ pendant 5 ans, multiplie par 20 le risque de développer un méningiome, une tumeur bénigne du cerveau.
Précisé depuis 2011 sur la notice
Or, si l’étude des autorités sanitaires, vient de révéler ce grave effet indésirable, ce dernier est mentionné sur la notice d’utilisation du médicament depuis 2011, soit déjà 7 ans. Mais les médecins qui le prescrivent à leurs patientes ne les en informent pas toujours, et ces dernières ne lisent pas, non plus, la notice d’utilisation en détail, et notamment les effets indésirables
Prescrit à mauvais escient
Le problème est que l’Androcur est, à la base, un médicament indiqué pour lutter contre l’hyperpilosité et le cancer de la prostate. Or, il est également prescrit pour d’autres indications comme l’acné, les kystes ovariens et l’endométriose. On estime que près de 60 000 femmes l’ont pris pour ces indications l’an dernier.
Afin de bien repréciser les indications de ce médicament, une réunion avec le Comité scientifique spécialisé temporaire devrait avoir lieu le 1er octobre prochain.