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Laits infantiles Lactalis : 22 sites épinglés

Publié le par Alexandra Bresson

La Répression des Fraudes dévoile les résultats des 3 600 nouveaux contrôles menés par ses agents pour vérifier l’effectivité du retrait et rappel de produits de nutrition infantile et spécialisée fabriqués par la société Lactalis sur son site de Craon (Mayenne). Grandes surfaces, pharmacies... les résultats montrent un taux de conformité de 99,4%.

Le 1er décembre 2017, une épidémie d’infections par la bactérie Salmonella Agona touchant de jeunes enfants était identifiée en France. Une source commune potentielle, la consommation de lait en poudre fabriqué dans une même usine du groupe Lactalis à Craon, a été rapidement mise en évidence. , Santé Publique France rappelle que « les premières mesures de retrait et rappel des produits suspectés ont été réalisées dès le 2 décembre et l’alerte européenne initiée le 4 décembre. À partir du 22 décembre, plusieurs retraits-rappels successifs ont concerné tous les produits fabriqués dans cette même usine. » Qu'en est-il aujourd'hui ? La Répréssion des Fraudes fait le point.

Alors qu'au 11 janvier 2018, le bilan en France s’établissait à 37 cas d’infections par Salmonella Agona chez des nourrissons, cette dernière indique que depuis le vendredi 12 janvier 2018, un nouveau plan de contrôles du retrait et rappel effectif de produits de nutrition infantile (laits infantiles, céréales) et de produits de nutrition spécialisée fabriquées par Lactalis sur son site de Craon a été mené. Au total, 3 600 nouveaux contrôles ont été réalisés ces quinze derniers jours. « Dans la grande majorité des sites contrôlés (3578 soit 99,4 %), les produits couverts par ces opérations de retrait et de rappel n’étaient pas présents »,

Rien à signaler dans les crèches ou sur Internet

En revanche, 22 établissements n’ont pas respecté cette procédure de retrait et rappel, et tous les produits en cause ont été immédiatement retirés. Plus précisément, en grandes et moyennes surfaces, 1 300 contrôles ont été réalisés pour 1 298 conformités. Par conséquent, deux d'entre elles « proposaient encore à la vente en tout 16 produits qui auraient dû être retirés du marché », selon les experts. En ce qui concerne les pharmacies, 1 600 contrôles ont été menés pour 1 587 conformités : 13 d'entre elles proposaient encore à la vente entre 1 et 28 boîtes. « Les agents ont demandé le retrait immédiat des rayons d’une centaine de produits sur l’ensemble de ces établissements », précise la DGCCRF.

Dans les cliniques ou hôpitaux, la DGCCRF fait état de 93 conformités pour 94 contrôles, tandis que ceux réalisés en crèches n'ont montré aucune anomalie (330 contrôles). Les agents ont également vérifié que les opérations de retrait et rappel ont bien été réalisées en ce qui concerne les sites de vente en ligne. Bonne surprise, les recherches sur Internet des produits concernés « ont conduit à l’identification de 61 sites qui les commercialisaient, mais aucun ne permettait aux consommateurs de réaliser des achats », affirment les experts, qui concluent en affirmant qu'une « vigilance sera observée dans les établissements pour lesquels le taux de non-conformité demeurait le plus important. »

L'agence Santé Publique France rappelle pour sa part que les Salmonelles sont des bactéries fréquemment mises en cause dans les infections d’origine alimentaire. « Il s’agit ici de la troisième épidémie de Salmonella mettant en cause du lait pour nouveau-nés en France. Lors de la première épidémie survenue en 2005, 146 cas ont été identifiés. En 2008, 50 cas d’infections à Salmonella Give chez des nourrissons liés à la consommation de lait en poudre d’une autre marque avaient été identifiés », souligne-t-elle. Son enquête menée actuellement consiste notamment à savoir si les souches responsables de l’épidémie d’infections à Salmonella Agona en 2005 et 2017 sont les mêmes.