Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

La totalité des enseignantes d’une école maternelle en arrêt maladie « pour craquage »

Publié le par Jérémy Puech

A Orsay (Essone), une école maternelle se retrouve sans enseignantes depuis le 14 décembre. Toutes en arrêt maladie, elles seraient, selon Le Parisien, « en craquage ».

« Une accumulation d’événements vécus quotidiennement ces dernières semaines a rendu les conditions de travail difficiles, dans un contexte déjà compliqué. L’inspectrice et la direction des services départementaux de l’Éducation nationale sont mobilisées sur la situation. » Dans un mot adressé aux parents d’élèves ce 14 décembre la soirée, la directrice de l’école maternelle du Centre, située à Orsay (Essonne), tente de justifier l’inexplicable. Comment les 7 institutrices de son établissement, peuvent-elles être toutes, en même temps, en arrêt maladie ?

Un manque de moyens criant

En effet, le mercredi 13 décembre au matin, les parents des petites élèves ont découvert, placardé sur la grille de l’école, ce mot : « Chers parents, toutes les enseignantes de l’école sont en arrêt maladie. »  En attendant que les arrêts prennent fin, le 19 décembre prochain—, la mairie et la direction académique ont dû s’organiser pour mettre en place en urgence un service d’accueil des élèves.
Selon Le Parisien, les sept enseignantes sont en arrêt maladie parce qu’elle seraient « en craquage ». Première raison de cette forme de burn-out : plusieurs enfants souffrant de handicap sont accueillis à l’école alors que les accompagnements auxquels ils ont droit ne sont pas encore déployés. « Comme partout, il n’y a pas assez d’AESH (accompagnement des élèves en situation de handicap, ndlr), déplore David Ros, le maire de la ville. Cela crée de véritables tensions et du surmenage pour les institutrices. » Autre explication donnée par le quotidien : l’intrusion dans l’école, le 8 décembre, d’un homme muni d’une scie. Un incident sans conséquence grave au final – mais certes traumatisant- puisque l’homme était apparemment ivre n’aurait menacé personne.

Le rectorat promet des renforts après les vacances de Noël

Auprès du Parisien, David Ros plaide également un concours de circonstances malheureux : « Nous faisons au mieux. Mais pour corser le tout, l’inspectrice académique du secteur est également en arrêt depuis ce jeudi. Et les arrêts maladie n’étaient pas encore tous reçus mercredi, c’est donc compliqué de s’organiser, il y a des procédures. Nous avons néanmoins mis en place un accueil des enfants, qui sera difficile à maintenir dans la durée. » Quant au rectorat, il assure que des recrutements d’enseignants mais aussi d’AESH ont été effectués et intègreront l’école au retour des vacances de Noël.