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La pollution de l'air nuit au bon développement du fœtus, selon une étude

Publié le par Guillaume Botton

Une étude de l’Inserm et l’université Grenoble Alpes alerte sur Les effets délétères de la pollution de l’air extérieur sur la croissance du fœtus durant la grossesse

La pollution de l’air peut avoir de graves conséquences sur le développement du fœtus pendant la grossesse. Telles sont les conclusions d’une étude de l’Inserm et de l’université Grenoble Alpes publiée ce mardi 7 mai dans la revue scientifique The Lancet Planetary Health. Afin d’arriver à ce résultat, les scientifiques se sont penchés sur les modifications de l’ADN du placenta liées à l’exposition à trois grands polluants aériens chez 1 500 femmes enceintes, à savoir les particules fines PM2,5 et PM10, ainsi que le dioxyde d’azote (NO 2). Le taux de pollution a été mesuré à proximité des lieux d’habitation des femmes, vivant dans quatre régions géographiques françaises, combinant des zones urbaines, périurbaines et rurales. Selon l’étude, ces polluants engendrent des modifications épigénétiques du placenta. Autrement dit, les gènes changent de comportement et donc vont influer sur le développement du foetus.

 

Un tiers de ces modifications des gènes sont « directement associées avec des indicateurs du développement de l’enfant (poids et taille de naissance, périmètre crânien, durée de la grossesse…) », précise l’étude. Autre constat des chercheurs : d’autres gènes affectés touchent le système nerveux et immunitaires, avec pour conséquences – entre autres – la survenue du diabète néonatal ou de l’obésité.
D’autre part, les chercheurs ont noté que les effets de l’exposition à la pollution de l’air différent en fonction du sexe du bébé à naître. Le placenta est ainsi particulièrement exposé au premier trimestre de grossesse pour les garçons, et au troisième trimestre pour les filles. Par ailleurs, l’impact sur le développement du fœtus ne sont pas totalement identiques. Chez les garçons, ce sont les gènes impliqués dans le système nerveux et de l’intellect qui sont les plus touchés. Chez les filles, la perturbation de l’activité des gènes augmente les risques de « développer des maladies chroniques métaboliques (hypertension, diabète, obésité…) plus tard dans la vie », concluent les auteurs de l’étude.