La pension alimentaire bientôt défiscalisée pour les parents solos ?

C‘est une question qui depuis plusieurs années maintenant taraude nos politiques. Faut-il exclure la pension alimentaire du calcul des revenus pour le parent qui la reçoit ? Une mesure qui ressemble à une forme de double peine pour de nombreuses familles monoparentales. Après une rupture, le parent qui n’a pas la garde de ou des enfants est tenu à une obligation alimentaire à l’égard de l’enfant et doit verser à l’autre parent une somme d’argent fixée entre eux ou par le juge. Comme le rappelle Le Parisien, dans 97 % des cas, la pension est versée par le père. Seulement et c’est là où le bât blesse, le parent qui a versé la pension alimentaire peut la déduire de sa déclaration d’impôts alors que l’autre doit la déclarer comme un revenu. En d'autres termes, l’impôt du parent qui a la garde de l’enfant va augmenter alors que celui du parent qui ne l’a pas va baisser. Le monde à l’envers en quelque sorte

Le député PS Philippe Brun ,  qui avait organisé la première assemblée des familles monoparentales début mars afin de réfléchir à un statut de parent isolé, souhaite changer la donne. Durant cette assemblée, l’idée de cette défiscalisation avait été largement débattue et approuvée par les parents solos. Pour ne rien gâcher, cela permettrait, selon le député, de renflouer un peu les caisses de l’Etat : « Au regard des inégalités salariales (en défaveur des femmes), si on défiscalise ces pensions pour les mères et que l’on fait payer des impôts aux personnes qui versent ces pensions, dans la majorité des cas le père, cela représenterait d’après nos calculs environ 450 millions en plus pour l’État », a-t-il expliqué au Parisien.
Par ailleurs,  une carte "Famille monoparentale" pourrait voit le jour prochainement ?  Cette carte, si elle était créée, permettrait notamment des prix avantageux pour certains services comme la cantine scolaire, les colonies de vacances, les mutuelles, les activités sportives ou encore les transports.