Bien prononcer le prénom de ses élèves, la tâche n’est pas toujours évidente pour les professeurs. Une institutrice néo-zélandaise a voulu se faciliter la tâche, en raccourcissant celui d’une de ses élèves, qu’elle jugeait trop dur à prononcer. Mais cela n’a pas plu à la maman de la petite fille !
Un prénom raccourci
En choisissant un surnom à sa jeune élève, cette institutrice a provoqué la colère de sa maman, qui n’a pas hésité à partager son agacement sur les réseaux sociaux et dans la presse néo-zélandaise. Paris, la maman, a choisi d’appeler sa fille Mahinarangi Tautu, en référence à ses origines maories, un prénom qui signifie « lune dans le ciel ». Pour faciliter les échanges en classe, sa maîtresse de maternelle s’est autorisée à raccourcir le prénom de la petite fille et à l’appeler simplement « Rangi ».
Indignée par la situation, la maman a exprimé son mécontentement : « Je suis écœurée qu’au XXIe siècle, une petite fille de 5 ans ne puisse pas porter fièrement son prénom ». Le nom de l’enfant est un nom traditionnel hérité des Ngâti Raukawa, une tribu maorie de la région centrale de l’Île du Nord, en Nouvelle-Zélande.
Un précédent parmi ses ancêtres
Sa colère est d’autant plus forte que Paris est souvent sollicitée par l’école pour des interventions autour de sa culture maorie. « Ça me met vraiment en colère. En plus, je suis, pour ainsi dire, la référence maorie de l’école », témoigne-t-elle. Le passé de Paris vient également nourrir les réflexions de cette mère de famille, puisque ses ancêtres ont dû changer leur nom : les Perepe-Perana ont été renommés Phillips, lors de la colonisation.
Ne souhaitant pas que l’histoire se répète, Paris se bat donc pour la reconnaissance du prénom de sa fille. « Il est important que les enfants soient fiers de leurs prénoms. Puis, notre langue n’est pas si compliquée que ça à prononcer. Un prénom, c’est une identité. Les parents ne le choisissent généralement pas par hasard », a poursuivi la maman.
Témoignages et soutiens
À la suite de ce témoignage, les internautes ont été nombreux à réagir et à soutenir Paris. « Ce professeur doit impérativement se réveiller », a souligné l’un d’eux. « Ce professeur doit évoluer et apprendre de ses élèves à l’occasion », a renchéri un autre. Certains parents se sont reconnus dans le témoignage de Paris : « Trop paresseux pour prononcer son nom… L’école de mon enfant refuse également de prononcer correctement son nom maori […] Je grince des dents, parce que c’est tellement irrespectueux ».
