Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

« Je n’ai plus rien » : le cauchemar de cette maman de 7 enfants, à qui la CAF réclame une somme folle

Publié le par Guillaume Botton

Accusée d’avoir camouflé un concubinage, cette mère de famille doit rembourser à la CAF une somme très importante, alors même qu’elle est menacée d'expulsion de son logement.

Depuis plusieurs années sa vie s’est transformée « en cauchemar ». Audrey, une maman de sept enfants, s’est retrouvée endettée à hauteur de 22 500 euros (elle a déjà remboursé un tiers de sa dette), une somme que lui réclame la Caisse d’allocations familiales (CAF). Comment en est-on arrivé là ? Explications. En 2019, Audrey se sépare de son mari violent et décide de partir vivre à Aire-sur-l’Adour dans les Landes, avec ses enfants, chez un ami. Un ami avec qui elle établit un contrat de colocation. Elle se met ensuite à chercher du travail, alors que nous sommes en plein confinement mais doit aussi prendre soin de sa fille de 19 ans, touchée par un cancer. Audrey fait alors une demande à la CAF d’allocation journalière de présence parentale. Demande acceptée et plusieurs mois passent jusqu’à ce que le couperet tombe : « Un agent de la Caf des Landes a affirmé que je vivais en concubinage avec mon ami et que je n'avais plus droit aux aides de la CAF », se souvient-elle auprès de La Dépêche.

« L'agent de la CAF m'a condamnée à mort »

Elle explique ensuite avoir signé « sous la pression des évènements » un papier attestant de sa vie en concubinage. « L'agent m'a condamnée à mort », accuse aujourd'hui la mère de famille. « Dans la foulée, j'ai reçu un courrier m'expliquant que je devais rembourser toutes les prestations que j'avais touchées depuis mon installation dans les Landes... soit 19 000 euros ».

Mais la mère de famille décide de contre-attaquer et fournit les preuves qu’elle co-louait bien l’appartement : « Si j'avais été en couple, quel intérêt j'aurai eu à fournir des factures d'essence quand je prenais la voiture ? » précise-t-elle. Mais la CAF n’est pas convaincue et considère Audrey comme fraudeuse et, en plus des 19 000 euros perçus, lui demande de s'acquitter d'une amende de 3 500 euros ! Seule bonne nouvelle dans ce tableau cauchemardesque, la rémission du cancer de sa fille, en 2022.

Une éclaircie de courte durée

La famille quitte alors les Landes et retourne vivre dans le Tarn, à Albi. Vient le temps de l’embellie. Audrey trouve un travail et  la CAF admet un contrôle intransigeant d'une agent un peu trop zélé et lui verse de nouveaux des allocations. Enfin, concernant le logement, une association locale propose à Audrey et sa tribu un hébérgement social.

Seulement, l’accalmie n’est que de courte durée. Le logement qu'elle occupe est racheté par un bailleur privé et surtout, la CAF va lui rappeler brutalement qu'elle leur doit toujours des sous. « En janvier dernier, la CAF a décidé que les remboursements de la dette passaient de 100 à 400 euros par mois (...) Et depuis février, l'intégralité des aides, soit 800 euros, est retenue... Je n'ai plus rien ». La mère vit désormais dans l’incertitude totale et n’a qu’une crainte : « se retrouver dehors ».

Contactée par La Dépêche, la CAF des Landes a promis d'étudier à nouveau sa situation.

Sujets associés