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Amélie Nothomb se confie sur son anorexie et sur le traumatisme à l’origine de sa maladie

Publié le par Guillaume Botton

Dans son dernier livre, « Psychopompe », Amélie Nothomb revient sur l’anorexie dont elle a souffert et sur le traumatisme qui en a été à l’origine, alors qu’elle n’était qu’une enfant.

Le 23 août, Amélie Nothomb a publié son dernier livre, baptisé « Psychopompe ». La romancière raconte, notamment, son amour des oiseaux, sa vocation d’écrivaine, mais aussi le traumatisme vécu alors qu’elle n’avait que 12 ans.

« Je n’avais pas vu les quatre hommes arriver »

Pour le magazine Elle, elle a accepté de revenir sur les violences sexuelles qu’elle a subies enfant. Elle était alors en pleine baignade, au Bangladesh : « Je n’avais pas vu les quatre hommes arriver, je ne comprenais même pas ce qu’il se passait, je sentais des mains innombrables qui m’attiraient sous l’eau et m’ont fait tout ce que l’on peut faire. J’ai vraiment cru que j’allais mourir mais ce qui l’emportait, c’était la terreur, il m’a fallu un siècle pour crier,ma mère est arrivée en courant, ce qui les a fait fuir », se remémore-t-elle.

L’écrivaine, aujourd’hui âgée de 57 ans, confie que sans sa maman, elle ne se serait peut-être jamais reconstruite. Pas tant parce que sa mère fut d’un incroyable soutien, mais tout simplement parce qu’elle prononça deux mots : « Pauvre petite », qui furent salvateur pour la jeune fille qu’elle était. « Ces deux mots attestaient de ce qui venait de m’arriver, sans eux je me serais accusée de ce qu’il venait de m’arriver, sans eux, je me serais accusée de l’avoir invité, et à cette chose déjà très culpabilisante se serait ajoutée la culpabilité d’avoir menti », analyse-t-elle.

« Cette vie ne vaut plus rien »

Si ces mots lui ont donc fait réellement prendre conscience de ce qui lui était arrivé, s’en relever totalement ne fut pas chose aisée, loin de là. Durant les neuf mois qui suivirent, elle tomba en dépression : « Ces neuf mois ont, de très loin, été les plus horribles, c’était l’horreur tout le temps, c’était en boucle dans ma tête : je suis dégradée, disqualifiée, je ne vaux plus rien, cette vie ne vaut plus rien », confie-t-elle à l’hebdomadaire.

« J’ai bien failli y laisser ma peau »

Après cette période difficile, Amélie Nothomb devint anorexique. Une maladie qui la suivra durant une décennie. Pourtant, selon ses dires, ce fut un mal pour un bien : « J’ai cessé de manger et c’est terrible à dire, mais dans mon cas, ça a été une très bonne idée, ça a agi comme une espèce de chimiothérapie sur ce qui m’était arrivé. J’ai bien failli y laisser ma peau, j’ai souffert comme un chien, mais dès l’instant où j’ai mis cette machine en branle, le problème précédent s’éloignait, jusqu’à ne plus exister. Ça m’a sauvée de ça, je n’étais plus cette personne à qui ceci était arrivé, je la tuais en moi ».

Si l’anorexie lui a, selon elle, permis d’émerger, c’est surtout l’écriture qui lui a sauvé la vie, atteste-t-elle : « Je m’en suis sortie par l’écriture, mais il a fallu des années… »

Oui
il y a 3 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Non
il y a 1 mois
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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