Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

« J’ai glissé ma main au niveau de son visage... » : un père de famille aide sa femme à accoucher de leur fille prématurée

Publié le par Jérémy Puech

Dans la nuit du 19 au 20 décembre, à Herchies, dans l’Oise, un futur papa a dû aider sa femme à accoucher alors que le bébé ne devait arriver qu’en février.

Ève n’était prévue que pour le 7 février. Il est 00h30 heure du matin, dans la nuit du 19 au 20 décembre, lorsque Justine, enceinte de plus de 6 mois, est prise de douleurs. Trente minutes plus tard, elle décide de réveiller Jérémy, son mari, alors qu’il dort dans leur appartement d’Herchies, dans l’Oise. Le premier réflexe du futur papa, qui comprend que sa femme est en train de mettre au monde leur petite Eve, est alors, bien sûr, d’appeler les pompiers. Seulement, les hommes du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) n’auront pas le temps d’intervenir.

« Je voyais la tête avec les cheveux »

Jérémy, en ligne avec le Samu, suit alors les instructions à la lettre. Il part chercher des serviettes afin de les placer sous le bassin de sa compagne puis vérifie s’il n’y pas d’écoulements de liquide.  « Le problème, c’est qu’il n’y avait pas de liquide. Par contre, je voyais la tête avec les cheveux », se souvient-il auprès du Parisien. Alors, le technicien en presse hydraulique âgé de 33 ans, passe à l’action « C’était comme naturel, j’ai glissé ma main au niveau de son visage, ma femme a poussé et Ève est sortie. » Il pose son enfant ensuite sur le ventre de de sa femme. Seulement, sa fille ne pousse pas de cri et pire, encore son corps devient bleu. Le Samu lui demande de prendre une serviette et de stimuler son nouveau-né, en frottant son torse, ses jambes et ses bras.

« Comme si j’étais guidé par la nature »

Le soulagement prend alors la forme d’un premier cri. Les pompiers arrivent enfin et « n’auront plus qu’à couper le cordon. »  Le bébé et sa maman sont ensuite transférés à l’hôpital et aujourd’hui, tout le monde va bien. Le dernier mot revient à Jérémy, pas peu fier de l’exploit qu’il a accompli : « À la base, moi, je suis maçon, je n’ai rien à voir avec le médical. Je crois que ce n’est que de l’instinct, comme si j’étais guidé par la nature, Cela a été tellement rapide que Justine n’a même pas vraiment compris ce que j’étais en train de faire. À l’hôpital, cela serait sans doute passé aussi bien mais c’est quand même beau de pouvoir mettre au monde son enfant. »

Sujets associés