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IVG : Enora Malagré livre un témoignage poignant

Publié le par Véronique Bertrand

Enora Malagré, sur son site WTF, avoue avoir avorté deux fois dans sa vie, une première à 20 ans : elle se sentait trop jeune. Et une seconde fois alors qu’elle débutait sa carrière professionnelle.

Animatrice d’un talk-show “Les Avatarés” sur la page facebook de Télé Loisirs et du site féminin “la Women Trend Family”, elle a aussi joué au théâtre dans la pièce “Les Enfumés”, mise en scène par Eric d’Elcourt.

 

Elle ne regrette rien

Enora Malagré fait partie des 216 000 femmes, environ, qui avortent chaque année en France. En soutien aux femmes qui ont vécu la même chose, Enora Malgré témoigne : « La première fois, j’avais à peine 20 ans. Je suis tombée enceinte de mon amoureux de l’époque. Il avait mon âge, je le connaissais à peine. Nous n’étions pas prêts, je n’en avais pas envie. Je n’ai pas à être jugée pour cela. J’ai choisi la méthode médicamenteuse. Ça s’est bien passé. »

De son second avortement, elle n’en garde pas le même souvenir : « J’étais plus âgée, installée dans un couple qui fonctionnait bien, avec une situation financière confortable et un toit sur la tête. De mon côté, c’était le début d’une vie professionnelle que j’attendais depuis longtemps. Ça décollait enfin, ce n’était pas le moment. » Elle garde de ce second avortement, un souvenir cauchemardesque. « Dans un premier temps, le salaud de gynéco a fait exprès de me faire écouter le cœur qui bat… Une fois ravagée par la honte, ils m’ont mise dans la chambre d’une femme enceinte… Les douleurs ont été violentes et je me suis évanouie dans la salle de bains de la chambre d’hôpital. Alors que j’étais étendue sur le sol, à demi réveillée, une infirmière m’a glissé à l’oreille “ça t’apprendra”.

Un corps qui lui refuse une nouvelle grossesse

Aujourd’hui, Enora Malagré voudrait un enfant. Mais elle souffre d’endométriose. Et si elle dit ne pas regretter ses deux avortements, elle avoue quand même : « Aujourd’hui, je hurle de tristesse contre ces entrailles qui ne veulent plus me faire ce cadeau, rongées par cette saloperie d’endométriose. Il ne se passe pas un jour, où, seule devant ma glace, je ne me sens pas triste. »

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