Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Intoxication au monoxyde de carbone : les gestes préventifs à connaître

Publié le par Alexandra Bresson

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz toxique parfois mortel qui se diffuse très vite dans l’environnement et responsable chaque année d’une centaine de décès en France, notamment lors de la saison hivernale. Des consignes simples contribuent pourtant à réduire les risques comme le rappelle l'association Assurance Prévention.

Inodore, incolore, indétectable par l'homme, le monoxyde de carbone (CO) est la première cause de mortalité accidentelle par toxique en France. Il agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques minutes par l’organisme, se fixe sur l’hémoglobine. C'est surtout lorsque les températures baissent que les risques d’intoxication augmentent. Selon les chiffres de l'association Assurance Prévention, le monoxyde de carbone intoxique chaque hiver 5 000 personnes, dont une centaine mortellement. D’autres victimes d’intoxication grave souffrent parfois de séquelles à vie, comme des migraines chroniques et des maladies neurologiques (trouble de la motricité, paralysie…).

Or, près de 9 intoxications au monoxyde sur 10 surviennent dans l’habitat, c'est pourquoi l'organisme a tenu à rappeler les mesures préventives et les symptômes qui permettent d’éviter cet accident domestique. La première recommandation consiste à faire vérifier chaque année ses installations de chauffage : chaudière, poêle, radiateur, cheminée, convecteur, groupe électrogène, chauffe-eau… L’accumulation du monoxyde de carbone est en effet favorisée par un mauvais entretien ou réglage de ces appareils qui provoque une combustion anormale, une mauvaise ventilation du logement (sorties d’air bouchées…) et/ou une vétusté ou une utilisation détournée de certains appareils.

Comment prévenir une intoxication au monoxyde de carbone ?

De plus, des facteurs aggravants comme des conditions météorologiques particulières (tempête, brouillard dense, grand froid) entraînent une élévation des risques et ce d’autant plus qu’elles peuvent s’accompagner de l’utilisation massive de chauffages de fortune (groupe électrogène, poêle à pétrole, brasero). Pour prévenir au mieux ce risque, il est conseillé de faire vérifier et entretenir avant chaque hiver ses installations de chauffage par un professionnel qualifié : chaudière, chauffe-eau, cheminée (ramonage des conduits), poêle… Assurance Prévention recommande aussi de « s’assurer auprès d’un expert qualifié de la bonne installation de tout nouvel appareil avant sa mise en service. »

Une fois les appareils de combustion installés, il est primordial de bien respecter les consignes d'utilisation et de ne jamais utiliser les chauffages d’appoint en continu, mais par intermittence uniquement. Il convient également de ne jamais se chauffer avec des appareils non destinés à cet usage comme une cuisinière, un four, un brasero… Les groupes électrogènes doivent quant à eux être installé à l’extérieur des bâtiments, et non dans des lieux clos. Enfin, deux réflexes à adopter au quotidien : « aérer chaque pièce tous les jours pendant au moins 10 minutes et ne jamais obstruer les entrées d’air et vérifier régulièrement que les bouches d’aération ventilent bien. », note l'association.

Quels sont les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone ?

Les premiers symptômes, maux de tête, fatigue, nausées, vertiges, apparaissent plus ou moins rapidement et peuvent toucher plusieurs personnes au sein d'une même pièce et même les animaux. Attention car ces signes d'une intoxication peu sévère au CO ne sont pas spécifiques et de ce fait, de nombreuses intoxications au CO restent méconnues. Ils peuvent par ailleurs varier d’une personne à l’autre, en fonction de la sensibilité et des particularités de chacun (personnes âgées, enfants, femmes enceintes, personnes ayant des pathologies préexistantes). Mais en cas d’intoxication plus avancée, les personnes peuvent subir des pertes de connaissance, des troubles du comportement ou de mémorisation.

« Pour les victimes d’intoxication très graves, les conséquences peuvent être des troubles neurologiques, cardiovasculaires et musculaires, voire un coma parfois mortel. Selon le degré de gravité, les personnes intoxiquées sont hospitalisées ou placées en caisson hyperbare pendant quelques heures. », souligne Assurance Prévention. Il faut donc agir très vite : en cas de suspicion d’intoxication ou en cas d’alarme de son détecteur de monoxyde, il est indispensable d’aérer la pièce, d’arrêter si possible les appareils à combustion et de quitter les lieux. Il est indispensable de contacter ensuite le SAMU ou les Pompiers et de ne pas réintégrer le logement avant l’intervention d’un professionnel.

Pour éviter la récidive de l’incident, l'organisme recommande de faire réaliser une enquête technique par les services d’hygiène compétents pour « identifier les causes et prendre les mesures indispensables à une mise en sécurité. » Enfin, si ce dernier recommande de faire équiper son logement d'un détecteur de monoxyde de carbone (appareil qui doit être conforme à la norme européenne NF EN 50291), ces derniers ne suffisent pas à éviter le risque d'où l'importance avant tout d'entretenir régulièrement ses installations domestiques et de bien ventiler son logement. A savoir : un détecteur de fumée ne remplace pas un détecteur de monoxyde de carbone car ces deux détecteurs sont complémentaires.

Sujets associés